Pour les municipales, Le Daubé a noué un partenariat avec la plateforme Make.org afin de « vous permettre de faire vos propositions. Sur notre site internet et sur la plateforme Make.org, vous pouvez déposer des propositions d’actions et voter sur les contributions des internautes. Un bon moyen de faire vivre la démocratie sur le mode participatif. » Comment ne pas vouloir faire « vivre la démocratie » grâce à une start-up voulant sauver le monde ? Le fondateur de Make.org est un certain Axel Dauchez, ancien président de Publicis, un des principaux groupes de com’ mondiaux. Son nouveau business plan fait partie des « civic techs », un secteur qui a l’air d’intéresser de plus en plus les investisseurs : à sa naissance Make.org est parvenu à lever 2 millions d’euros afin « d’ubériser l’appel citoyen ». Mais c’est pour la bonne cause : face à « l’abstention grandissante aux élections, la montée des extrêmes, la radicalisation, l’expatriation », Make.org « utilise le meilleur des technologies au service de l’engagement citoyen pour réactiver nos démocraties européennes avant qu’il ne soit trop tard ». En plus de la plateforme participative, la start-up promet donc de faire du « crowd-lobbying », c’est-à-dire « d’identifier les personnes impliquées dans les décisions pour déclencher des vagues de lobbying, pour pousser in fine les élus à s’engager », et du « factwall », soit « le Google du service public pour suivre en temps réel les engagements politiques de chaque acteur public ». Que de mots barbares pour une simple entreprise de lobbying. Comment croire que cela pourrait « revivifier la démocratie » alors que ces campagnes ne risquent pas d’intéresser les abstentionnistes et « radicaux » mais seront plutôt réservées aux heureux connectés, habitués des mobilisations à coups de clics ? Les causes qui ont des chances d’avancer avec ce genre de dispositif seront soit consensuelles, soit avantageuses pour des gros groupes de pression, capables d’organiser la participation sur la plateforme, le « crowd-lobbying » puis le « factwall ». Ces processus complexes ne servent qu’à faire croire au « pouvoir citoyen » alors que les décisions se prennent de plus en plus dans des institutions éloignées des simples habitants (métropoles, régions, Union européenne, institutions internationales). Plutôt que de vouloir ubériser la démocratie, il faut avant tout la relocaliser.
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
Le site internet du Postillon
Bienvenue sur un SITE-ARCHIVE. Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette. À contre-courant de la vague numérique, nous tenons à faire exister avant tout un objet dans la vraie vie, qui sent l’encre et qu’on peut se passer de main à main.
Plutôt que de se fatiguer les yeux derrière un écran, nous vous conseillons vivement de vous procurer les exemplaires papier de notre journal (voir « Où le trouver ») que vous pourrez ensuite tranquillement déguster sur une terrasse au soleil ou sous la couette.
Si nous avons décidé de réaliser ce site, c’est pour que les internautes s’intéressant aux sujets que nous avons traité puissent trouver nos écrits. Vous ne pourrez pas poster de commentaire car nous ne voulons pas perdre notre temps à modérer. En revanche, nous lirons avec plaisir toutes vos réactions, emballées ou énervées, par courrier postal ou par mail.
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