Prononcez dans une assemblée le mot « ferrailleur » et il se trouvera toujours une ou deux personnes pour égrener la liste des poncifs habituels : manouches, gitans, voleurs de cuivre, zonards... Les clichés ont la vie dure et le traitement médiatique n’arrange pas vraiment les choses. Le sujet truste ainsi fréquemment les rubriques faits divers : parfois pour des affaires de fraude fiscale ou de recel, plus souvent pour des vols de métaux sur des chantiers ou le long des voies ferrées. Depuis le milieu des années 2000, conséquence notamment de l’envolée des prix du cuivre à cette période, la SNCF est en effet confrontée à de multiples vols de câbles sur son réseau – près de 200 chaque mois, en moyenne. Eddy ( [1]), ferrailleur occasionnel à Grenoble, confirme : « Beaucoup de gens se sont mis à faire de la ferraille quand il y a eu le scandale des caténaires de la SNCF. Ça leur a mis la puce à l’oreille, ils ont vu qu’il y avait de l’argent à se faire. »
Pour mieux cerner la question, une mise au point sémantique s’impose. De quoi parle-t-on ? La ferraille désigne, au sens strict, les débris de pièces de fer, de fonte et d’acier. Mais par extension, on utilise souvent le terme « ferraille » pour l’ensemble des métaux, ferreux comme non ferreux (cuivre, aluminium, plomb, zinc, étain, nickel, laiton...). On en trouve un peu partout : du cuivre dans les câbles électriques, téléphoniques et réseaux ou dans les bobines de téléviseur, du laiton dans les robinets, de l’aluminium dans les roues de vélo ou les casseroles, du plomb dans les batteries de véhicules, du zinc dans les gouttières... Quant au mot « ferrailleur », il recouvre des statuts divers : sous ce vocable sont ainsi dénommés les particuliers qui récupèrent et revendent des métaux mais également les entreprises de collecte et recyclage des métaux, qui rachètent ces mêmes déchets métalliques. Parmi ces sociétés, on compte aussi bien des entreprises familiales (Bourbon Frères aux Eaux-Claires ou Bret-Drevon à Voreppe) que des gros groupes nationaux et internationaux (Purfer, filiale du groupe Derichebourg, à Saint-Martin-d’Hères).
Curieux paradoxe
Traditionnellement, la ferraille était souvent une affaire de famille. Les jeunes apprenaient les ficelles du métier avec leurs aïeux, bons plans et techniques se transmettant de père en fils. D’ailleurs, on parle encore aujourd’hui de dynasties de ferrailleurs, souvent issus de la communauté des gens du voyage et de familles de forains. Courant les villes et les campagnes, ils récupéraient les métaux dans la rue ou en faisant du porte-à-porte, dans les fermes et chez les particuliers. Parfois c’était légal, d’autres fois un peu moins... Et le paiement en liquide, déclaré ou non, était la norme. Un bon moyen pour les combines en tous genres. Eddy, 38 ans, raconte l’une des siennes : « J’ai appris à faire de la ferraille il y a près de vingt ans, avec des vieux de la vieille. à l’époque, on cramait des alternateurs et des moteurs avec des bobines en cuivre, pour récupérer le fil de cuivre. On travaillait avec le gérant d’un centre de ferraille. Quand des gens lui amenaient des métaux non triés (cuivre, aluminium, fer...), il achetait tout au prix de la ferraille (autour de 30 à 40 centimes de franc le kilo). Ensuite, il nous appelait et on chargeait tout dans un camion. Puis on déferrait les carters en alu, on enlevait la ferraille et les goujons, on séparait le cuivre du reste pour les moteurs électriques... à la fin, on retournait le voir et il nous rachetait chaque métal à son prix : le cuivre au cours du cuivre, l’alu au cours de l’alu, idem pour le fer... avec le compte de la société. Et après, on lui remboursait les frais qu’il avait payés pour la ferraille. Tout le monde était gagnant : les grosses entreprises comme la sienne ne triaient pas, en général, et pour nous, ça faisait une différence énorme ! Du coup, on le faisait très régulièrement et on vivait de ça. »
Ce type de combines est devenu un peu moins courant maintenant, l’administration ayant entre-temps légiféré. Depuis 2007, les ferrailleurs sont ainsi obligés de payer par chèque et de relever l’immatriculation du véhicule et les pièces d’identité des vendeurs. Les noms de ces derniers et les prix d’achat doivent en outre être consignés sur les registres des transactions. Eddy assure quant à lui ne plus connaître de ferrailleurs payant en liquide. Idem pour Sylvain, récupérateur de ferraille à Romans, dans la Drôme : « Quand j’ai commencé, c’était déjà le paiement en chèque. Tu ouvres un compte, c’est tracé. Peut-être que les petits le font, mais là où je vais, c’est seulement en chèque, jamais de black ! À la campagne, le liquide, ça t’ouvre plein de portes, t’es souvent mieux reçu. Mais pour la ferraille, c’est fini... » Néanmoins, les versements au black et les fraudes n’ont pas pour autant disparu. En 2011, rien que sur le département des Hauts-de-Seine, le Comité de lutte antifraude a par exemple relevé plus de 10 millions d’euros de fraude chez les ferrailleurs-recycleurs. Un montant correspondant aux contrôles effectués dans dix entreprises. Et gare à ceux qui voudraient passer entre les mailles du filet, comme le souligne Joël ( [2]), ferrailleur en Isère : « En tant que particulier, si tu vends aux ferrailleurs, ils consignent tout et ils envoient les données aux impôts. Je connais un plombier qui a reçu une amende de 1 200 euros pour ne pas avoir déclaré ! »
Depuis une dizaine d’années, les ferrailleurs traditionnels ont également vu débarquer de nouveaux concurrents sur leur terrain de jeu : d’un côté, les Roms qui ont trouvé dans la ferraille l’un de leurs moyens de survie, de l’autre des personnes lambda attirées alors par l’explosion des cours des métaux. Chaque métal a en effet sa valeur, qui varie chaque jour à la Bourse des métaux (London Metal Exchange). Très volatils, les cours sont particulièrement sensibles à la conjoncture économique et peuvent subir de brusques variations : ils dépendent d’indicateurs comme le niveau du dollar et surtout le volume des importations chinoises – la Chine étant le premier consommateur mondial de métaux industriels. Curieux paradoxe : le secteur de la ferraille, économie largement informelle et faisant la part belle au système D, se retrouve soumis aux aléas du marché. La plupart des ferrailleurs sont ainsi contraints de suivre l’évolution de la bourse, guettant le moment opportun pour revendre. « Ceux qui vivent seulement de ça et ont la place pour stocker attendent que les cours montent », explique Eddy. « Moi, je n’ai pas d’endroit où mettre tout ça donc j’y vais quand j’ai besoin de sous. » Aujourd’hui, la chute des prix des métaux, quasi continue depuis deux ans, incite plutôt les ferrailleurs à stocker. Vendredi 5 février, au London Metal Exchange, l’aluminium était à 1,37 euro le kilo, le plomb à 1,60 euro, le cuivre à 4,23 euros, tandis que la ferraille tourne actuellement autour de 4 ou 5 centimes le kilo. Des chiffres en baisse de 10 à 30 % sur un an, selon les métaux ! « En ce moment, ça ne vaut rien, je garde », déplore Sylvain. D’après ce qu’il « croit savoir », des pays comme « la Chine et le Brésil, qui possèdent un paquet de fonderies, fixent indirectement les cours : quand ils ont du stock, les prix peuvent perdre 20 % du jour au lendemain. »
L’argent n’a pas d’odeur
Dans la deuxième moitié des années 2000 pourtant, la situation était radicalement différente. « Au début, quand les Chinois ont tout racheté, les cours ont flambé », se souvient Eddy. La ferraille ressemble alors à un eldorado pour de nombreuses personnes qui, appâtées par ce contexte économique favorable, se sont aussi rendu compte que les lieux de prospection étaient multiples : dans les poubelles, les déchetteries, les bennes de chantier, les bâtiments abandonnés (usines ou hangars)... L’occasion faisant le larron, « beaucoup de gens ont commencé à faire du câble à l’époque, moi la première », se rappelle Kahina ( [3]), ferrailleuse à ses heures perdues. Pour elle et ses amis, la chasse au trésor débutait presque toujours par des repérages effectués au gré de leurs sorties : « Pour notre meilleur coup, en 2005 ou 2006, j’étais tombée par hasard sur une usine en construction en baladant mes chiens sur la digue, le long de l’Isère, côté Esplanade. J’ai trouvé des grosses bobines de cuivre et des longs cylindres de cuivre pur de trois ou quatre mètres. Du coup, le soir-même, on s’est rendu là-bas et on a ramené les tuyaux dans le camion d’un pote. Après, on a enlevé les gaines en plastique – des fois, on cramait le plastique – et on est allé voir le ferrailleur de Voreppe, avec des poubelles chargées de tuyaux. On avait plusieurs centaines de kilos (essentiellement du cuivre pur et un peu de cuivre mélangé), ça nous a rapporté 1400 euros en liquide ! » Jackpot ! Une autre fois, un de ses copains repère un bâtiment désaffecté à Fontaine, près de l’actuel magasin Gifi. Là encore, bingo : le lieu est rempli de câbles en cuivre. Si elle n’a « jamais eu de problèmes avec les flics », Kahina reconnaît avoir « un peu flippé cette fois-là. C’était vraiment acrobatique, il y avait des fils qui pendaient du toit, il a fallu monter à quatre ou cinq mètres de haut. »
Pas franchement légale – c’est un euphémisme –, la récupération de cuivre dans les entreprises en construction ou désaffectées est quasiment un sport national dans le milieu de la ferraille. « Avant, je connaissais des familles de manouches qui consultaient sans arrêt les avis de liquidation judiciaire ou les fermetures de sociétés dans les journaux, pour savoir quelles entreprises étaient vides », raconte Eddy. « Une fois qu’un bâtiment était vidé, tu pouvais être sûr qu’une semaine après, ils avaient raflé tout le cuivre dedans. » Son truc à lui, c’est le cuivre et le plomb : « Le mieux, c’est les batteries de poids-lourds qui sont énormes. On les chope sur les camions de chantier ou en vrac. Mais c’est assez chaud car les ferrailleurs prennent les identités maintenant. Du coup, il faut parfois attendre un peu pour les vendre. Je fais aussi les batteries de voiture et tout ce qui a du plomb : ce n’est pas payé cher au kilo mais c’est hyper lourd, on a vite fait de faire vingt ou trente kilos voire plus. Le reste, l’aluminium par exemple, ça ne pèse rien. Sinon il y a les carters d’alu sur les moteurs de voiture mais il faut tout déferrer, ça coûte un peu plus cher. » Avec ses presque vingt ans de ferraille au compteur, Eddy entonne le refrain du c’était mieux avant : « Les chantiers étaient beaucoup moins surveillés, on avait juste à rentrer et se servir. Aujourd’hui, c’est plus compliqué : il y a plus de gens qui s’y sont mis, moins de possibilité de se faire payer en liquide, des vigiles et des caméras sur les chantiers... »
On peut dès lors s’interroger : lorsque Eddy et son pote arrivent chez le ferrailleur, le fourgon chargé de batteries de poids-lourds, l’entreprise se préoccupe-t-elle de la légalité de l’affaire ? « Pas du tout », répondent-ils. « Ils doivent bien s’en douter mais ils ne demandent rien. On fait juste la transaction, ils sont trop contents de récupérer du plomb ! » L’hypocrisie de certaines grosses sociétés spécialisées dans le rachat et le recyclage des métaux est à noter : tant que leur image reste irréprochable en apparence, peu se soucient de cette forme de recel déguisé. Quand il est question de marges et de bénéfices, l’argent n’a pas d’odeur...
À 51 ans, Joël est quant à lui un vrai « daron » de la ferraille. Issu d’une famille de « ferrailleurs de père en fils », il a vu le métier évoluer sur plus de quatre décennies et déroule le fil de ses souvenirs : « J’ai commencé à 7 ou 8 ans, avec mon grand-père, on faisait les peaux de lapin, les chiffons, la ferraille... Aujourd’hui, on nous appelle les récupérateurs mais à l’époque, on disait les chiffonniers. On travaillait avec les carnets de circulation, maintenant ce sont les carnets forains. Après, il fallait les récépissés de consignation pour pouvoir travailler. C’est beaucoup plus compliqué actuellement avec le RSI (Régime social des indépendants). Dans les années 70, on passait dans les fermes, avec une balance romaine. » Il en désigne une qui prend la pluie, posée sur un bidon. Une simple tringle métallique graduée le long de laquelle coulisse un poids. De l’autre côté un plateau est suspendu. « On l’accrochait à un bout de bois, on pesait les peaux de lapin. Ça a commencé à changer dans les années 80. Les filières qui faisaient les tanneries disparaissent. » Depuis ses premiers pas dans le milieu, Joël a vu les profils changer : « Il y a beaucoup de monde dans la ferraille. Avant, c’était plus les gens du voyage sédentarisés qui faisaient la récupération. Maintenant, c’est des sédentaires et un peu n’importe qui, ‘‘c’est plus ça qu’c’était’’. On faisait du porte-à-porte, on chinait dans les fermes : le paysan nous demandait une bouteille de blanc en échange et il était content. Internet a tué le commerce, désormais ils vendent en direct. Dans le temps, les déchetteries n’existaient pas. Il y avait des dépotoirs à ciel ouvert. Avec mon père, on allait à Bourg-d’Oisans, Moirans, Le Grand-Lemps, Apprieu... Puis ça a été interdit et c’est là que sont apparues les déchetteries. Les entreprises, c’est des centaines de tonnes par mois qu’elles récupèrent. » Comme beaucoup de forains et de gens du voyage, Joël et sa famille n’apprécient pas que la police les confonde avec les Roms et déplore la concurrence venant d’Europe de l’Est, qui leur a « fait mal ». Non loin, les grillages qui entourent l’incinérateur ont été rehaussés, pour empêcher les visites nocturnes attribuées aux Roms en question. Et dans toutes les déchetteries de l’agglo, les caméras protègent nos poubelles : dormons tranquilles ! Le vrai business se fait en plus haut-lieu...
Démons de Jésus
Après le rachat par les ferrailleurs-recycleurs, les métaux quittent souvent le sol français. Une partie de la ferraille est exportée vers la Turquie ou la Chine, puis « revient parfois sous forme de produits manufacturés », précise Sylvain. Et une autre partie « part en Espagne ou en Italie, pour être fondue », ajoute Joël. « Il y a aussi une usine au Cheylas (Isère) mais elle va fermer. Là-bas, ils ne prennent que de la belle ferraille, de la matière première. » Si Joël ne cache pas sa nostalgie d’une période bénie, regrettant une « évolution trop rapide », Sylvain, plus jeune, ne boude pas son plaisir. « J’ai fait beaucoup de ferraille à une époque en débarrassant les entrepôts de mon grand-père », raconte-t-il. « Je trouvais ça sympa, le ferrailleur pèse à l’entrée et à la sortie, je récupérais des trucs. Aujourd’hui, j’ai ramassé un bout d’alu dans la rue, ça vaut rien. Mais c’est un travail de fourmi, à la fin de l’année ça me fera un tas. Le gros de ce que je sors, c’est en déchette, la nuit. Par le bouche-à-oreille aussi, des gens savent que je récupère et me gardent câbles, gaines ou batteries. C’est un loisir qui rapporte des sous. J’ai découvert que toutes les poêles Tefal sont en alu, tous les robinets en laiton. Je le vis comme un jeu, c’est le trésor pirate : savoir de loin quel métal c’est, reconnaître l’alu… C’est dur de vendre la récup’ en général, tu passes du temps sur le Bon Coin, t’as dix appels, les gens donnent pas suite... Alors que la ferraille, c’est facile : le truc qui vaut 20 centimes, ça vaut 20 centimes, point. T’es sûr de le vendre. »
Avec ses quelques années d’expérience, Sylvain a désormais du recul pour analyser les bouleversements du secteur. Et tous ne vont pas dans le bon sens : « L’alu est de moins en moins bonne qualité à force d’être refondu avec des impuretés. » Même constat pour le cuivre : « J’adore la scène des Démons de Jésus, quand ils chourent un rouleau de câble et font fondre la gaine dans un baril pour revendre le cuivre. Aujourd’hui, ils ne veulent plus te prendre le cuivre cramé au prix du cuivre, ils le prennent au prix de la gaine : autant pas s’emmerder à cramer du plastique ! Sinon tu peux couper la gaine au cutter et l’enlever proprement mais ça prend des plombes. » Conséquence des vols et de la surveillance accrue, il devient « de plus en plus compliqué de sortir des trucs des déchettes. Le ferrailleur, c’est l’avenir de la récup’ ! Il y a plein de trucs, de vélos, des roues... Ils ne te laissent pas tous zoner mais à la campagne, je viens avec mon Trafic, au milieu de cinq gros camions : j’y vais avec une tonne et je repars avec 100 kilos en général. Mon record, c’est 1,3 tonne mais je n’ai pas de balance chez moi, je le sens au démarrage quand c’est vraiment lourd. » à ses débuts, il lui est aussi arrivé de « dépiauter des boîtes de vitesse. Je revenais d’Afrique, je zonais je n’avais que ça à faire. Maintenant, je me pose moins de questions : quand tu passes une demi-heure avec ta masse pour séparer l’alu de la ferraille et que tu te rends compte que t’as gagné un euro... Mais bon des fois ça me prend ! »
En ce début 2016, l’âge d’or des années 2007 à 2010 paraît bien loin. Déjà partis à la baisse en 2014, les cours des métaux se sont effondrés l’an passé, frappant de plein fouet les ferrailleurs. En cause notamment, le ralentissement des importations chinoises et la concurrence de l’acier chinois bon marché. « En 2008, la ferraille était à près de 250 euros la tonne, un chiffre quasi record », indique un ferrailleur bourguignon, une pointe de nostalgie dans la voix. « Mais en deux ans et demi, le prix de la ferraille a été divisé par quatre ! Et on a vraiment ‘‘morflé’’ l’année dernière ! Là, on est à moins de 50 euros la tonne [plutôt 40 à 45]. On continue de travailler mais l’activité est vraiment au ralenti. Pour le cuivre, la baisse a l’air de s’enrayer un peu mais ça chute pour tous les autres métaux, ferreux et non ferreux. Du coup, on est obligé de stocker pour l’instant, en espérant que les cours finissent par remonter. » Preuve de la crise durable du secteur, beaucoup de petits ferrailleurs, qui s’étaient installés dans les années 2000, ont dû cesser leur activité et se reconvertir. Tranchant avec le pessimisme ambiant, Marco ( [4]), le collègue d’Eddy, se veut rassurant : « Tant que l’industrie aura besoin de métaux, que les grosses boîtes de recyclage pourront faire des bénéf’ et qu’il y aura des mecs comme nous en galère, on continuera la ferraille. C’est con à dire mais c’est un peu le principe du capitalisme. » Le temps de la ferraille à l’ancienne, troquée contre une bouteille de blanc, semble en revanche bien révolu...