Chaque jour ou presque apporte l’annonce de nouvelles horreurs commises en Palestine par l’armée israélienne, entre massacres, nettoyages ethniques, expulsions et autres destructions. Étonnamment, à chaque fois que l’université Grenoble-Alpes (UGA) évoque cette guerre, c’est pour… sanctionner celles et ceux qui s’indignent de ces horreurs. Alors bien sûr, on peut débattre de la pertinence de certains symboles et mots utilisés, mais quand même, toutes ces sanctions ressemblent plus à une diversion masquant un des véritables scandales locaux : la collaboration par la fourniture en matériel de guerre de certaines entreprises grenobloises avec l’armée israélienne, alors que ces mêmes entreprises, STMicro en tête, signent des « accords-cadres » avec l’UGA... Mais ce qui occupe l’espace médiatique, ce sont donc plutôt les sanctions prises par les directions universitaires contre leurs étudiants contestataires. Ainsi, quand des étudiants de Sciences-Po déploient une banderole « Sciences Po l’ouverture au monde s’arrête à Gaza » pendant un match de foot inter-sciences Po, le nouveau directeur de l’institut Simon Persico s’empresse de les sanctionner « modérément » parce que cette gentillette prise de position serait une « atteinte à l’honneur de l’université ». Quand des syndicalistes de l’UEG (union étudiante grenobloise) s’indignent qu’une motion de soutien pro-Palestine n’ait pas été adoptée par le conseil d’administration de l’UGA, le syndicat se fait suspendre son agrément et sa présidente doit faire face à une sanction disciplinaire. Pendant que les polémiques sur ces faits anodins s’enchaînent, STMicro, Lynred et autres « fleurons isérois » partenaires de l’UGA, continuent tranquillement à fournir des composants pour équiper les armes israéliennes massacrant les civils palestiniens. Le laboratoire grenoblois aide Israël à « brûler » Gaza, et l’UGA regarde ailleurs.
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