Depuis qu’elle a déserté la cuvette pour rejoindre le gouvernement, Geneviève Fioraso n’est pas restée les bras croisés. Notre élue augmentée est une bosseuse. Après quelques prises de positions publiques contre les réformes mises en œuvre par ses prédécesseurs, elle s’est vite ressaisie en organisant une consultation bidon avec la communauté universitaire à l’automne dernier. Il faut dire que ces réformes libérales, Geneviève Fioraso les a toujours défendues à Grenoble, quitte à devoir taper du poing sur la table. C’est donc assez logiquement que le « changement » qu’elle propose dans son projet de loi pour l’Enseignement supérieur et la Recherche consiste à renforcer les dispositifs législatifs qui ont conduit la moitié des facs à la situation actuelle de faillite financière. Elle en profite également pour imposer le regroupement et la fusion des universités... comprenez que l’université du Sillon alpin, c’est pour bientôt. Exit donc à court terme les universités grenobloises et l’université de Savoie. L’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, censée disparaître, renaît de ses cendres encore chaudes sous un autre nom et quasiment à l’identique. Résultat, l’évaluation et la mise en concurrence des laboratoires de recherche se poursuivent. Fière du « triptyque grenoblois université-recherche-industrie », Geneviève Fioraso a souhaité en faire profiter l’ensemble des facs. La recherche sera désormais décidée « après une concertation étroite avec la communauté scientifique, les partenaires sociaux et économiques et les collectivités territoriales », et devra répondre aux défis scientifiques et technologiques. Ensuite, les chercheurs auront comme impératif le « transfert des résultats obtenus vers le monde socio-économique ». Pour le collectif « Sauvons l’Université ! », c’est « la finalité même de l’Université qui est transformée, sommée qu’elle est de se mettre au service des intérêts économiques privés ». Bienvenue dans le meilleur des technomondes possibles. Dans la cuvette, on baigne dedans depuis quelques années déjà...
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
Le site internet du Postillon
Bienvenue sur un SITE-ARCHIVE. Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette. À contre-courant de la vague numérique, nous tenons à faire exister avant tout un objet dans la vraie vie, qui sent l’encre et qu’on peut se passer de main à main.
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