À l’image de son slogan phare « Ici, c’est Grenoble ! », Piolle s’est lancé dans une entreprise de mystification du passé et de la réalité de la cuvette grenobloise pour faire croire qu’ « ici » on a toujours été des « super-héros de la ville de demain ». La réalité, c’est que la cuvette de Grenoble est un endroit surbétonné, où les derniers espaces verts disparaissent sous les assauts des promoteurs immobiliers et des zones commerciales, où les « pics » de pollution se transforment régulièrement en « plateaux », avec des usines chimiques classées Seveso 2 et quantité de laboratoires et d’entreprises travaillant sur des technologies inutiles et énergivores. « Depuis toujours » Grenoble a été à la pointe de la fuite en avant technologique, de l’artificialisation des sols, de la pollution de l’air, et de « l’attractivité » du territoire, en attirant toujours plus de personnes dans un espace restreint. Mais analyser et critiquer ces faits honnêtement ne rentre pas dans les plans de communication de Piolle. Il préfère donc tordre la réalité pour dérouler une propagande ultrapositive en rabâchant des affirmations fausses comme celle-ci : « Je sais que les acteurs économiques grenoblois peuvent avoir un temps d’avance sur les défis du monde de demain : c’est notre force depuis toujours. » (Le Daubé, 20/11/2018). Les chefs d’entreprises le lui rendent bien et se sont mis à soutenir, en tous cas sur les réseaux sociaux, la campagne pour que la ville devienne « capitale verte de l’Europe 2022 ». Il faut dire que l’appel à soutiens à cette candidature uniquement technocratique a rencontré un grand bide dans la population. Heureusement, Le Medef, le campus de Giant (Grenoble Isère Alps NanoTechnologies), la fondation Louis Vicat, Grenoble école de Management, la marque Grenoble-Alpes, etc, sont venus apporter leur like « Nous sommes Grenoble 2022 » à cette initiative de promotion territoriale. Ici, c’est le Grenoble des patrons !
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
Le site internet du Postillon
Bienvenue sur un SITE-ARCHIVE. Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette. À contre-courant de la vague numérique, nous tenons à faire exister avant tout un objet dans la vraie vie, qui sent l’encre et qu’on peut se passer de main à main.
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