La foire aux projets délirants et flippants ne connaît pas de pause dans l’agglomération. Comme il faudra bien trouver de l’énergie pour alimenter toutes les usines à puces et autres supercalculateurs énergivores, le « laboratoire grenoblois » veut aussi innover sur la production d’électricité. Le groupe Grothendieck met en lumière, dans deux articles publiés dans le journal La Décroissance et sur le site Lundi Matin, la start-up Renaissance Fusion, basée à Fontaine, dont le but n’est rien de moins que de construire un petit réacteur nucléaire d’ici 2030 grâce à la technologie de la fusion nucléaire. Malgré les déboires de cette technologie dans le projet Iter, multipliant les retards en dépit des dizaines de milliards d’euros d’argent public injecté, les savants fous prétendent cette fois réussir rapidement grâce aux dispositifs des « stellerators ». Destiné à la production contrôlée de fusion nucléaire, cette technologie nécessite notamment de chauffer du plasma à plus de 150 millions de degrés (soit plus que la température du soleil !)… Faisant miroiter des petits réacteurs nucléaires (de quatre mètres de diamètre) produisant 1 GW, les fondateurs de Renaissance Fusion ont en tout cas déjà réussi à lever plusieurs dizaines de millions d’euros et se présentent sur leur site comme des « rebelles », pensant « de manière créative en dehors des sentiers battus »… Pas des sentiers battus du business des apprentis sorciers du nucléaire en tous cas. L’agglomération grenobloise continue d’être maudite à cause de son fameux « écosystème de recherche ». C’est la raison qui a poussé Fransesco Volpe, le patron-chercheur italo-américain, à choisir d’installer sa start-up ici. « Si les fondateurs ont choisi de s’installer en France, c’est en raison d’une meilleure acceptabilité du nucléaire par rapport à d’autres pays européens [...]. Francesco Volpe a, par ailleurs, été séduit par Grenoble, son écosystème de recherche, reconnu en France et à l’international » (Présences, 21/01/2022). Impossible pour l’instant de savoir si ces nucléocrates surévaluent leurs capacités juste pour lever des dizaines de millions d’euros ou si leur projet a réellement une chance d’aboutir prochainement. Si c’est le cas, leur premier réacteur sera-t-il testé dans la zone industrielle de Fontaine (juste à côté du cimetière) où sont situés les locaux de cette boîte embauchant pour l’instant une soixantaine de salariés ? Quelle sera la communication pour les dizaines de milliers d’habitants concernés en cas d’accident ? Sauront-ils que juste à côté de chez eux, il y a un soleil en cage ?
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