L’intarissable blogueur Michel Destot écrivait le 27 avril un post intitulé : « La montagne, une passion et des moments magiques ». Il se confiait : « Je n’ai pas l’habitude de me livrer sur ce qui est devenu avec le temps une sorte de jardin privé, protégé du regard public ». Un jardin tellement « privé » et « protégé » qu’on croyait avoir compris qu’il n’en causerait plus jamais. Mais, toujours sur son blog :
- le 5 mai, il s’étalait pour raconter son « dimanche entre Pic Saint Michel et Moucherotte », moults détails à l’appui dont un « petit regret : un nuage accroché nous a malheureusement empêché de profiter pleinement de la vue » ;
- le 12 mai, il récidivait avec son « ascension du Charmant Som par l’itinéraire des dalles » et tout ça « seul d’un bout à l’autre ! » ;
- le 19 mai le dépité-maire effectuait sa « première rando dans le massif de Belledonne » hélas « sous une météo brumeuse et nuageuse ». Mais qui a toutefois « constitué une nouvelle fois l’occasion pour moi de me préparer physiquement » ;
- le 28 mai notre blogueur s’entraînait sur « les crêtes du Saint Eynard » et de noter, observateur, que « les points de vue sur notre ville sont remarquables » ;
- le 12 juin Destot explore de nouveau la Chartreuse « jusqu’au Pas de Rocheplane à 1850 mètres d’altitude soit près de 900 mètres de dénivelé ». Il se vante : « j’approche les 10 000 mètres de dénivelé positif ».
À chaque fois, il gratifie ses lecteurs d’une photo de lui au sommet, l’œil vif qui le caractérise et le tee-shirt dégoulinant de transpiration. La montagne n’est pas son « jardin privé et protégé » mais une partie de sa stratégie de communication. C’était le deuxième épisode de la vie de Michel Destot dont tout le monde se fout (le premier épisode était dans Le Postillon n°19).