Qu’il est vert, mon bus ! Il y a quelques dizaines d’années, les transports en commun de l’agglomération étaient surtout des trolleybus. Ce type de véhicule, toujours en circulation dans certaines villes de France, bénéficie d’une motorisation électrique alimentée par ligne aérienne donc pas sur batteries, un mix entre un bus et un tramway. C’est assez fiable et pérenne mais pas assez innovant, donc ce n’est plus d’actualité dans la cuvette. Car l’innovation aujourd’hui ce sont les véhicules à batteries. Donc la Semitag (Société d’économie mixte des transports de l’agglomération grenobloise) vient d’acheter à Alstom sept bus électriques – une avancée so #CapitaleVerte2022. Euh en fait pas tant que ça : selon un ex-salarié de la Semitag, vu que ces véhicules ont une autonomie théorique de six heures, sans clim’, sans chauffage, c’est sûrement moins en réalité : il faudra donc au moins deux bus au lieu d’un pour assurer un seul service. Ça risque de coûter bonbon car ces joujous-là sont vendus autour de 700 000 euros pièce (à comparer avec les 220 000 euros d’un bus diesel ou les 450 000 euros d’un bus hybride). Tout ça sans compter l’obsolescence rapide des batteries (que la Semitag annonce vouloir louer) qui doivent être changées au minimum tous les quatre ou cinq ans. Mais ces questionnements sont absents des communiqués de presse car l’important c’est que ces engins n’émettront pas de CO2 dans la cuvette, car ils ont le bon goût de polluer loin de nos pénates – dans les contrées où l’on extrait les métaux rares nécessaires aux batteries et qui accueillent généralement aussi les déchets polluants de ces composants. Et puis au moins, les nouveaux bus électriques pourront faire de belles images pour les cartes postales et documents de propagande : d’ailleurs la première ligne bénéficiaire de ces joujous sera celle du CEA (Commissariat à l’énergie atomique).
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
Le site internet du Postillon
Bienvenue sur un SITE-ARCHIVE. Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette. À contre-courant de la vague numérique, nous tenons à faire exister avant tout un objet dans la vraie vie, qui sent l’encre et qu’on peut se passer de main à main.
Plutôt que de se fatiguer les yeux derrière un écran, nous vous conseillons vivement de vous procurer les exemplaires papier de notre journal (voir « Où le trouver ») que vous pourrez ensuite tranquillement déguster sur une terrasse au soleil ou sous la couette.
Si nous avons décidé de réaliser ce site, c’est pour que les internautes s’intéressant aux sujets que nous avons traité puissent trouver nos écrits. Vous ne pourrez pas poster de commentaire car nous ne voulons pas perdre notre temps à modérer. En revanche, nous lirons avec plaisir toutes vos réactions, emballées ou énervées, par courrier postal ou par mail.
Si notre journal est payant, l’accès à notre site est libre. Profitez-en bien car chacun sait que la presse gratuite est vendue.
Ce site web a été réalisé et est hébergé en partenariat avec Grésille. Sa réalisation et son hébergement reposent sur des logiciels libres issus des contributions de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Contact
Pour nous envoyer vos vrais courriers :
Le Postillon
42 avenue Jean Jaurès
38600 Fontaine
Et les virtuels :
lepostillon@gresille.org
Pour nous parler : 04 76 94 18 65