Accueil > Décembre 2014 / N°28

Métropole : la mort du politique

Certains élus de la cuvette, notamment ceux du Front de gauche, sont toujours réticents au prochain passage en métropole, prévu pour le premier janvier prochain. Mais s’ils critiquent un peu, ils se résignent bien vite au gros bordel que va engendrer cette course à l’attractivité des territoires (voir « Pour la dissolution de la métropole » dans Le Postillon n°22) : Daniel Bessiron (du Parti de gauche d’Échirolles), par exemple, s’insurge contre ce « diktat de Bruxelles », « la concurrence entre territoires, au détriment d’autres villes, et surtout d’autres citoyens » avant d’affirmer que « nous n’avons plus le choix » (Le Daubé, 21/10/2014) et qu’ils travailleront donc à une « métropole solidaire » (bel oxymore). Les communistes tiennent à peu près le même discours. Allons, camarades, vous souhaitez une « révolution citoyenne », une « insurrection civique », vous vous posez en héritiers de ceux qui ont fait pris la Bastille ou libéré la France et vous reculez devant une minable réforme technocratique ? Affirmer qu’on n’a pas le choix, c’est la mort du politique.