Vous l’avez sûrement déjà croisé dans les rues de Grenoble. Son sourire doit vous dire quelque chose. Presque toujours torse nu (même l’hiver), il déambulait quasiment toute la journée et s’arrêtait des fois sur un trottoir pour danser sur le son de son fidèle ghetto-blaster. Il devait son surnom à sa musculature impressionnante : le « Rambo de Grenoble ». Il fait partie des stars locales, pas celles qui passent dans les journaux, mais celles qui habitent vraiment la ville. Après avoir photographié Kamel (Le Postillon n°32) et Annie (Le Postillon n°34), on voulait également mettre une grande et belle photo de Rambo en der de page du Postillon. On lui avait demandé s’il était partant en le croisant début avril, il nous avait dit « pas de problème ». Mais dans les semaines suivantes, on ne l’a jamais revu. Et pour cause : suite à un banal contrôle d’identité, il a été arrêté et mis en centre de rétention. En fait, Rambo trimbalait sa joie de vivre dans plein de soirées grenobloises depuis 14 ans, sans avoir jamais été en règle administrativement. Peu importe qu’il ait rendu de multiples services ou n’ait pas causé de problèmes, il lui manque un petit bout de papier pour avoir le droit de rester. Début juin, il était toujours emprisonné en attente de rapatriement en Algérie [1]. Certains veulent sauver la Tour Perret, nous on préférerait sauver Rambo : à chacun son monument grenoblois.
Mission : sauver Rambo
Notes
[1] Son comité de soutien a lancé une pétition et possède une page Facebook : https://www.facebook.com/rambo.grenoble/
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
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