Contre les déserts médicaux, il y a des bornes de « téléconsultation » et contre les déserts commerciaux, il y aura bientôt les « épiceries connectées » de la société Api. D’abord développées dans l’Ouest de la France, les « apiceries » vont bientôt arriver en Isère, où un appel à candidatures a été lancé, car « plus de quatre-vingt communes répondent aux critères d’éligibilité, à savoir être en zone rurale à plus de cinq minutes d’un supermarché » (Les Affiches, 5/09/2025). Concrètement, il s’agit de conteneurs ouverts sept jours sur sept entre 5h et 23h, où on peut faire des courses de façon entièrement automatisée (smartphone et scannage de QRcodes obligatoires). La presse quotidienne régionale s’extasie généralement devant les ouvertures de ces épiceries permettant de « revitaliser le monde rural » et d’éviter des trajets en voiture. Heureusement la presse locale indépendante est allée un peu gratter derrière la com’. Dans des articles de L’Empaillé (journal du grand Sud-ouest) et La Topette (journal du Maine-et-Loire), on apprend notamment que cette société privée bénéficie des largesses des pouvoirs publics (qui prennent en charge le terrassement du terrain et le raccordement aux fluides, en plus d’une subvention initiale de 10 000 euros et du paiement des fluides) tout en ayant un « modèle start-up », en ouvrant ses capitaux et recherchant perpétuellement des investisseurs. Le modèle n’est en effet pas viable économiquement, proposant des produits (fournis par Carrefour) à des tarifs défiant la concurrence d’épiceries privées ou associatives, tenues par des humains. La Topette raconte que dans plusieurs villages, les municipalités ont arrêté de soutenir des petits commerces de villages pour se tourner vers Api, qui risque, en Isère comme ailleurs, de ne pas faire que des heureux.
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