Attention ! Si vous parlez à votre maire, faites-le surtout de manière révérencieuse, sans jamais hausser le ton. Un mot de travers et vous pouvez vite vous retrouver avec trois mois de sursis de prison et 1 000 euros d’amende. Telle est en tous cas la morale du procès qu’a subi un jeune homme ayant interpellé le maire de Voiron. Dans Le Postillon n°54, on racontait son intervention lors de l’inauguration du local de campagne de Julien Polat afin de « réclamer justice » à propos d’une « agression raciste » contre de jeunes Maghrébins survenue l’année passée devant la mairie. Dans Le Postillon n°55, on annonçait qu’il avait eu droit à 24 heures de garde-à-vue et qu’il était convoqué au tribunal pour des « menaces de mort ». Le 24 septembre dernier, il écopait de trois mois de prison avec sursis – il a depuis fait appel. C’est en tous cas cher payé pour une simple contestation politique : le journaliste du Postillon présent sur place témoigne que si le jeune homme a été un peu véhément, il n’a jamais été agressif. Cette petite altercation n’a rien à voir avec les « agressions de maires » dont les médias ont beaucoup parlé cet été : ici, il n’y a eu que quelques paroles échangées et le maire, entouré de 200 partisans, n’a jamais été approché. D’ailleurs, suite à ces soi-disant « menaces de mort », le directeur de cabinet du maire était venu discuter de manière très courtoise avec le jeune homme en question et ses amis. Mais le juge a condamné le jeune homme en se basant sur un seul témoignage, celui d’un ami d’enfance du prévenu, travaillant aujourd’hui pour la mairie et prétendant juste avoir observé une « attitude agressive et violente du suspect ». Ce qui suffit au Daubé (25/09/2020) pour interroger gravement « Les maires sont-ils devenus le punching-ball de la population ? » A quand un nouveau délit de mairophobie ?
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
Le site internet du Postillon
Bienvenue sur un SITE-ARCHIVE. Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette. À contre-courant de la vague numérique, nous tenons à faire exister avant tout un objet dans la vraie vie, qui sent l’encre et qu’on peut se passer de main à main.
Plutôt que de se fatiguer les yeux derrière un écran, nous vous conseillons vivement de vous procurer les exemplaires papier de notre journal (voir « Où le trouver ») que vous pourrez ensuite tranquillement déguster sur une terrasse au soleil ou sous la couette.
Si nous avons décidé de réaliser ce site, c’est pour que les internautes s’intéressant aux sujets que nous avons traité puissent trouver nos écrits. Vous ne pourrez pas poster de commentaire car nous ne voulons pas perdre notre temps à modérer. En revanche, nous lirons avec plaisir toutes vos réactions, emballées ou énervées, par courrier postal ou par mail.
Si notre journal est payant, l’accès à notre site est libre. Profitez-en bien car chacun sait que la presse gratuite est vendue.
Ce site web a été réalisé et est hébergé en partenariat avec Grésille. Sa réalisation et son hébergement reposent sur des logiciels libres issus des contributions de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Contact
Pour nous envoyer vos vrais courriers :
Le Postillon
42 avenue Jean Jaurès
38600 Fontaine
Et les virtuels :
lepostillon@gresille.org
Pour nous parler : 04 76 94 18 65