Histoire de faire durer le supplice jusqu’au bout, l’encore maire Destot s’est cru obligé de faire un grand discours pour son dernier conseil municipal. La totalité de ce laïus mériterait d’être démonté, mais nous nous contenterons de commenter les trois dernières phrases du cumulard chevrotant : « Je vis les dernières semaines de mon mandat. Jusqu’au bout, avec passion. Et émotion ». En fait, les dernières semaines de son mandat, il les a passées à se chercher un poste haut-placé, en voyageant un peu partout à l’étranger : entre début février et début mars, il est allé en Italie, en Algérie, en Colombie, au Mali et au Burkina-Faso. Au lieu de profiter de la fin de sa mandature « avec passion et émotion », celui qui sera toujours député en avril s’active pour décrocher - à défaut d’un poste de ministre - « une mission nationale, européenne ou internationale » (Le Daubé, 11/02/2014), selon ses propres mots. La carrière avant tout. Toujours plus drôle, SuperDestot s’est ensuite emballé : « Il s’est passé quelque chose avec Grenoble et les Grenoblois. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de personnes que je rencontre et qui me disent : ‘‘Ne nous quittez pas !’’ ‘‘ne nous abandonnez pas !’’ » Que la personne qui a vu un Grenoblois, non encarté au PS, interpeller Destot pour lui supplier de ne pas l’« abandonner » contacte d’urgence la rédaction du Postillon : nous sommes très curieux des phénomènes paranormaux. Et pour conclure, l’ancien ingénieur du CEA a illustré le fameux dicton « la culture, c’est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale » en pérorant : « Je prends alors sur moi pour répondre sans laisser percer trop d’émotion tout en pensant à cette phrase d’Albert Camus dans La Peste : ‘‘Rien au monde ne vaut qu’on se détourne de ce qu’on aime’’. » Et comme Destot aime le pouvoir, il fera tout pour ne pas s’en détourner.
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
Le site internet du Postillon
Bienvenue sur un SITE-ARCHIVE. Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette. À contre-courant de la vague numérique, nous tenons à faire exister avant tout un objet dans la vraie vie, qui sent l’encre et qu’on peut se passer de main à main.
Plutôt que de se fatiguer les yeux derrière un écran, nous vous conseillons vivement de vous procurer les exemplaires papier de notre journal (voir « Où le trouver ») que vous pourrez ensuite tranquillement déguster sur une terrasse au soleil ou sous la couette.
Si nous avons décidé de réaliser ce site, c’est pour que les internautes s’intéressant aux sujets que nous avons traité puissent trouver nos écrits. Vous ne pourrez pas poster de commentaire car nous ne voulons pas perdre notre temps à modérer. En revanche, nous lirons avec plaisir toutes vos réactions, emballées ou énervées, par courrier postal ou par mail.
Si notre journal est payant, l’accès à notre site est libre. Profitez-en bien car chacun sait que la presse gratuite est vendue.
Ce site web a été réalisé et est hébergé en partenariat avec Grésille. Sa réalisation et son hébergement reposent sur des logiciels libres issus des contributions de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Contact
Pour nous envoyer vos vrais courriers :
Le Postillon
42 avenue Jean Jaurès
38600 Fontaine
Et les virtuels :
lepostillon@gresille.org
Pour nous parler : 04 76 94 18 65