Michel Destot est de retour : tremblez, braves gens ! Il a même écrit une lettre, distribuée à certains Grenoblois, et répondu une pleine page d’interview dans Le Daubé (15/02/2016). Il en profite pour dire tout le mal qu’il pense d’Éric Piolle et fanfaronner : « Moi en dix-neuf ans de mandat, je ne me suis jamais fait siffler lors d’une réunion. Vous vous rendez compte le niveau d’incompréhension, quand on arrive à une situation où le maire se fait siffler. » Une affirmation qui a de quoi faire sourire si l’on se souvient de forums à la MC2 ou d’événements autour de la construction du stade des Alpes et de la candidature de Grenoble aux Jeux Olympiques de 2018. Les années passant, Michel Destot commence à avoir quelques troubles de la mémoire. Les prémices d’Alzheimer ? Peut-être pourrait-il se proposer pour remplacer les singes-cobayes de Clinatec, la clinique expérimentale de son ami Benabid (voir Le Postillon n°32)... Sans ressasser le passé, on peut aussi analyser cette affirmation à partir de ce qui s’est produit le 24 mars dernier devant la maison de la culture arménienne. Destot devait y animer une réunion de son fan-club Initiatives à Grenoble autour de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, le syndicat « jaune » ayant signé la loi Travail. Une centaine d’opposants à la loi Travail ont donc manifesté bruyamment devant l’entrée du bâtiment, obligeant les CRS à les gazer et matraquer pour permettre la tenue de la réunion. Les manifestants se sont encore fait entendre pendant une heure, raillant notamment le manque d’entrain du député Destot pour le dialogue avec ses administrés. Le lendemain, Destot parlait juste sur son compte twitter de la « salle comble » (c’est-à-dire une cinquantaine de personnes) qui a assisté à sa conférence, sans mentionner la manifestation ni la présence de dizaines de flics pour permettre l’entrée des participants. Il aurait pu également se vanter de ne s’être même pas fait siffler lors de cette réunion...
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