Paroles, et paroles, et paroles, et... La préservation des terres agricoles, c’est comme l’amour. Il y a les grandes déclarations, et puis la réalité. Officiellement, tout le monde est pour l’agriculture de proximité et contre le bétonnage des terres agricoles. Aucun politicien, même « décomplexé », ne s’amuse à clamer qu’il meurt d’envie de mettre du béton à la place de champs nourriciers. Tenez, par exemple, la métropole de Grenoble. Tous ses responsables font des grandes déclarations pour s’engager à préserver cette denrée de plus en plus rare. Le vice-président Yannick Ollivier l’assure dans Le Daubé (1/11/2016) : « nous sacralisons également les fonciers économiques et agricoles (préservation des zones dédiées existantes) ». Dans le PADD (projet d’aménagement et de développement durables) rédigé cette année, on peut lire que la métropole s’engage à « préserver les espaces naturels et agricoles ». On apprend notamment qu’ « entre 2005 et 2015, sur le territoire métropolitain, les espaces urbanisés ont augmenté de 465 hectares, soit l’équivalent de la surface d’une commune comme Venon ou Eybens, quand, dans le même temps les espaces agricoles reculaient de 567 hectares. » À lire ça, on pourrait croire que plus jamais un seul champ ne sera bétonné. Et pourtant : la métropole porte toujours le projet des portes du Vercors (plus de 1 500 logements, des commerces et des zones d’activité), qui prévoit de bétonner les 100 derniers hectares de terres agricoles situés dans le cœur de la métropole, entre Fontaine et Sassenage. Cette schizophrénie touche également la majorité de Piolle. Au conseil municipal de Grenoble du 7 novembre, les élus verts et rouges de Grenoble s’enorgueillissent de « protéger les terres agricoles » et de « devenir l’une des métropoles les plus avancées en matière de développement durable ». Au conseil de la Métropole, ils votent pour le projet immobilier des portes du Vercors au lieu de proposer par exemple d’installer sur ces terres des jeunes paysans. Heureusement, il se trouve que ce projet est momentanément bloqué à cause des risques d’inondation venant du Drac (voir page 17). Une belle rivière fougueuse est toujours bien plus efficace que de belles paroles d’élus.
Le Postillon ?
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