André Vallini, président du conseil général de l’Isère, fait tout pour bien figurer dans la grande course à l’austérité que se livrent les hommes politiques. à l’occasion des vœux au personnel du Conseil général, il a déclaré, selon un lecteur du Postillon : « Je voudrais remercier le vice président en charge des finances, Alain Mistral. Il est un peu austère comme ça, mais moi l’austérité en matière de dépenses cela me plait ». Et effectivement, Vallini ne se contente pas de paroles. Jamais en reste pour subventionner de grands groupes privés, à travers le projet de Center Parcs dans les Chambarans ou le soutien aux pôles de compétitivité, toujours prêt à injecter des centaines de millions d’euros dans des grands projets de BTP comme feue la Rocade Nord, il rabaisse par contre dès qu’il le peut les dépenses départementales en matière de culture ou d’action sociale. Le printemps dernier le Conseil général a annoncé une baisse de 25% du montant des subventions aux associations culturelles et organisé le regroupement des centres médico-sociaux, provoquant la colère des usagers et des employés. Vallini va même jusqu’à licencier son propre personnel : selon Médiapart (06/01/2012), B., qui a travaillé avec lui pendant 18 ans en tant qu’assistante parlementaire, a saisi le Conseil des prud’hommes de Grenoble contre son ancien patron pour « licenciement abusif, discrimination et harcèlement moral ». Quoi de plus normal pour quelqu’un qui aime « l’austérité en matière de dépenses » ?
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Vallini : austérité, je crie ton nom
André Vallini, président du conseil général de l’Isère, fait tout pour bien figurer dans la grande course à l’austérité que se livrent les hommes politiques. à l’occasion des vœux au personnel du Conseil général, il a déclaré, selon un lecteur du Postillon (...)