L’innovation technologique est une course au contrôle total. Il faut tout maîtriser, tout calculer, tout optimiser, anéantir les dernières traces de hasard… notamment dans le sport. Le cyclisme est à l’avant-garde de cette offensive totalitaire. Après avoir chassé le moindre gramme sur les vélos, après avoir équipé les coureurs cyclistes de capteurs de puissance mesurant en permanence quantité de paramètres bio-physiologiques (ce qui fait qu’ils ont plus souvent les yeux rivés sur leur écran que sur leur paysage), la start-up Aeroscale s’attaque maintenant à… l’air. Et son intolérable « résistance », grâce à une « technologie de mesure, en temps réel, de la résistance à l’air et aux frottements », comme l’explique le boss Manuel Sellier : « Aujourd’hui, tout le monde monitore de façon extrêmement précise l’énergie produite mais personne l’énergie perdue. Ce sont pourtant les deux faces d’une même pièce… Sur du plat, 90 % de l’énergie perdue c’est de l’aéro ; C’est donc là que se trouve le réservoir à performance. Avec notre technologie, on peut mesurer les gains ou les pertes selon le type et la taille des pneus, la position sur le vélo, la tenue, le casque… » (Le Daubé, 27/01/2025) Et ainsi gagner quelques secondes ou dixièmes de seconde en changeant quelques micro-détails : un business plan qui permet quand même à cette start-up de lever 500 000 euros l’année dernière. Mais quelle tristesse ! Pour encore mieux tout optimiser, ne faudrait-il pas plutôt remplacer les cyclistes par des robots ? Au moins, on pourra directement programmer la position optimale, au dixième de millimètre près… Quant à nous, on ne considère pas que l’air nous « résiste » mais qu’il nous réveille, c’est pour ça qu’on pédale toujours le nez en l’air, les cheveux au vent, et tant pis si ça frotte.
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