Les vieux comme miroir de notre humanité
« Infirmière en EHPAD, passionnée par la gériatrie, j’ai été très émue de lire le témoignage de Jeanne B. sur le décès de son mari. Émue et révoltée car je sais à quel point tout cela est vrai. (…) La gériatrie est le parent pauvre de notre système de santé. À une époque, elle était considérée comme une punition pour les mauvais professionnels. Aujourd’hui, nous sommes considérés comme des sous-soignants. Pourquoi ? Parce que comme vous le dites si bien, « on ne considère pas les personnes âgées comme des personnes ». Pourquoi ? À mon sens, la vieillesse dérange car elle est à contre-courant de l’idéologie dominante qui veut que l’homme domine la nature, le vivant, la technique et ne connaisse plus aucune limite. La vieillesse dérange car elle nous ramène à notre condition de simples mortels à une époque où le docteur Laurent Alexandre assène « nous allons tuer la mort (…). Nous sommes une des dernières générations à mourir. » Afin de faire vivre de tels fantasmes, il est nécessaire de rendre la mort et la vieillesse invisibles. Symbole de fragilité, les personnes âgées dérangent car elles portent en elles des limites physiques et cognitives. Elles nous obligent à garder les pieds sur terre face à la grande fuite en avant que constituent les « prouesses technologiques » actuelles et la croissance pour la croissance. Elles nous renvoient à notre humanité à une époque qui fait de nous des producteurs-consommateurs. (…) » Clara.
Pas collabos de la propagande
« Dans Le Postillon de l’automne 2018, un courrier d’un médecin psychiatre concernant les lectures dans la salle d’attente et leur contenu. Y-a-t-il d’autres médecins qui ne soient pas uniquement des collabos de la propagande ? (…) Le mot dealer ressemble au mot leader. (…) Journal, nous souhaitons que votre succès ne va pas petit à petit vous rendre comme les autres. SVP pas de compromission, ni petits arrangements, ni arrondir les angles, etc... Merci ! » Henri.
Papier > écran
« Je lis votre journal depuis un peu plus d’un an, et il m’arrive de reprendre des articles dans les archives du site. Comme beaucoup d’ingénieurs de la cuvette, je passe une bonne partie de ma journée devant un écran, aussi pour lire vos archives, je préférerais le faire sur papier. » M. T.