Lundi 14 mars, un débat sur la culture était organisé par l’Union de quartier Saint-Bruno-Berriat en présence de nombreux adjoints municipaux et de responsables de structures culturelles. Ce fut l’occasion d’un ping-pong des plus courtois et ennuyeux entre les cultureux qui demandaient plus de sous et les élus - d’Eliane Baracetti (sous-fifre à la Culture) à Hélène Vincent (commandante à la Jeunesse) ou Christine Crifo (sous-chef au Conseil Général) - qui répétaient qu’il n’en avaient pas, la faute au fameux et bien pratique « désengagement de l’Etat ». Ceci permettant au P.S., omnipotent localement, d’aimer tout le monde en ne soutenant que ses amis et de ressasser en boucle : « Non vraiment c’est très bien ce que vous faites, mais vous comprenez on n’a plus de sous, c’est la faute à l’Etat ». Au passage, et comme l’a souligné un participant, cela évite de placer le débat en termes de choix politiques, et d’assumer le choix par la ville et le conseil général de mettre des millions d’euros dans un stade de foot, la vidéosurveillance, des opérations de promotion (candidature aux Jeux olympiques), le soutien à des grands groupes industriels (STMicroélectonics, CenterParcs,...), etc, plutôt que de soutenir plus franchement des petites initiatives culturelles.
Il paraît que la gauche manque d’idées. Le Postillon offre gracieusement aux socialistes locaux quelques pistes pour économiser de l’argent public et le redistribuer aux initiatives qu’ils disent aimer tout haut :
- Supprimer les journaux de propagande des collectivités (Les Nouvelles de Grenoble, Le Métroscope, Isère Magazine) qui coûtent une fortune au contribuable et qui font doublon avec les pages locales du Daubé. Cela serait reconnaître le travail du quotidien local que de lui assurer le monopole de la communication municipale et départementale.
- Arrêter d’augmenter les indemnités du maire, des adjoints et conseillers, qui ont encore augmenté de 29 000 euros dans le budget prévisionnel 2011. Pour rappel, ces indemnités avaient été augmentées de 25% au début de la dernière mandature et – étrangement – n’ont pas connu de baisse suite au « désengagement de l’Etat ».
- Sabrer les subventions des grandes structures culturelles. En 2011, elles récoltent de la ville 1 658 000 euros (Maison de la Culture), 250 744 euros (Centre Chorégraphique Galotta), 350 000 euros (les Musiciens du Louvre de Minkowski), etc… Combler le manque en augmentant le tarif d’adhésion au Parti Socialiste. Le président des Musiciens du Louvre, Pascal Lamy, devrait également pouvoir redistribuer un peu des 316 000 euros qu’il touche par an pour être à la tête de l’Organisation Mondiale du Commerce.
- (…) A suivre.