On se répète : le socialiste Michel Destot aime les patrons, au point d’aller régulièrement se bâfrer avec eux. Des tête-à-tête qu’il a démarré sur les chapeaux de roues en ce début d’année. Le 6 janvier, le maire de Grenoble rencontre Gérard Bailleul, PDG du groupe immobilier « L’Art de Construire », deux jours plus tard il déjeune avec Philippe Van de Maele, directeur « innovation et construction durable du groupe Bouygues construction » (sic), le lendemain il papote avec Pascal De Thiersant, « directeur de VINCI Facilities Centre Est » et le 22 janvier il remet le couvert avec Yves Gabriel, PDG de la filiale construction du groupe Bouygues. Parle-t-il gastronomie ou littérature pendant ces agapes ? Sûrement pas. En fait Destot est en mission pour la social-démocratie moderne. « On le sait peu, mais Hollande a ses entrées dans le cercle des grands dirigeants qu’il a connus, pour certains, sur les bancs d’HEC ou de l’ENA. Durant la présidentielle, il avait discrètement missionné le député-maire PS de Grenoble, Michel Destot, pour entretenir le lien », écrivait Le Parisien (23/08/2012). Une mission qu’il poursuit avec gourmandise : Destot a été fort logiquement enchanté par les cadeaux au Medef annoncé par Hollande lors de sa conférence de presse du 14 janvier. Pour lui, cette politique libérale assumée est merveilleuse : « ce seront demain 30 milliards d’euros qui seront mobilisés pour alléger les charges des entreprises, relancer l’économie et créer de nouveaux emplois, dans le cadre d’un dialogue social renforcé ». On espère en tout cas que grâce à ces économies, les patrons pourront régler l’addition des festins.
Le Postillon ?
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