« L’affaire Snowden », du nom de l’ancien consultant de la NSA (agence de sécurité américaine) qui a révélé le flicage généralisé planétaire, permet d’en savoir un peu plus sur la place du « laboratoire grenoblois » dans cette tyrannie sécuritaire. Un article du Monde (29/11/2013) nous a permis de savoir qui était le « Monsieur grandes oreilles » français. Surprise : il s’agit de Bernard Barbier, connu à Grenoble car il a dirigé entre 2000 et 2006 le Leti (Laboratoire d’électronique et de technologies de l’information), plus grand laboratoire du CEA-Grenoble. Après avoir fait éclore le pôle Minatec avec Jean Therme (directeur du CEA-Grenoble), le maire Destot et la pas-encore-ministre Fioraso, il a pris la tête de la direction technique de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), les « grandes oreilles du pays ». C’est dire si le modèle grenoblois, avec son culte de l’innovation et de la fuite en avant technologique, est une bonne école pour les maîtres du flicage. Si à Grenoble, on invente le monde de demain, ce genre de parcours permet de comprendre que le futur sera avant tout très surveillé. « Le directeur technique a aujourd’hui la main sur les moyens de surveillance des réseaux de télécommunication et de data mining (recueil de données) les plus puissants d’Europe après ceux des Britanniques », racontait Le Monde en novembre. Depuis, Bernard Barbier, atteint par la limite d’âge, a dû quitter son poste au ministère de la Défense et vient de se faire embaucher comme « conseiller spécial pour la cybersécurité et la cyberdéfense » à Sogeti, un des partenaires principaux du club de rugby grenoblois FCG.
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