Vous vous souvenez de la polémique autour de la gestion de l’éclairage public de l’année dernière (voir Le Postillon n°28) ? À l’époque, les écolo-gauchistes expliquaient laborieusement que c’était regrettable que le marché aille à Vinci, mais que ce n’était pas leur faute vu que c’était le résultat de l’appel d’offres. Aujourd’hui, Eric Piolle explique qu’en fait, ça ne le dérange pas : « Oui, il y a eu polémique, car c’est le consortium privé réunissant Vinci et Bouygues qui a gagné, mais je n’y vois pas d’inconvénient : la consommation électrique sera réduite de 50 %, la pollution lumineuse de 80 % et les coûts de fonctionnement de 50 % ! Pour poursuivre l’action publique sur l’environnement, il faut la croiser avec l’action privée. Nous avons la chance d’avoir ici un secteur privé qui voit la transition énergétique comme une opportunité de business, de gros acteurs comme Schneider, des spécialistes de la microélectronique, des start-ups, des artisans… Profitons-en ! » (L’Usine nouvelle, 28/11/2015). Quelques lignes qui confirment ce qu’on écrivait l’année dernière à propos de la majorité municipale : « Leur courage politique n’est pas à l’endroit attendu. Pas pour combattre les multinationales, pas pour défendre le service public, mais pour aboutir à des résultats éco-techniques ». D’ailleurs, si Piolle voulait vraiment baisser la consommation électrique dans sa ville, il pourrait, avant de s’attaquer aux lampadaires, démonter toutes les bornes de recharge des I-Road et autres véhicules électriques qui poussent un peu partout dans l’agglomération. Mais il est vrai que la voiture électrique, pas plus écolo que la voiture thermique, est par contre une belle « opportunité de business ».
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
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