« Si le collectif continue d’occuper cette maison, cela empêchera d’héberger une famille qui a besoin d’un toit » : c’est par cette phrase étonnante que José Arias, vice-président du conseil général chargé de l’action sociale, avait justifié l’automne dernier la volonté du conseil général de chasser le collectif La Patate Chaude (collectif grenoblois de soutien aux Roms) d’une maison occupée à Saint-Martin-le-Vinoux (Le Daubé, 27/10/10). Étonnante, car la Patate Chaude occupait justement cette maison avec trois familles Roms pour visibiliser le problème politique que posent les discriminations vécues par les Roms dans l’accès à leurs droits – et notamment celui d’avoir un toit. Arias se prêtait en fait là à un des jeux préférés des autorités : mettre les pauvres en concurrence. Depuis, le conseil général de l’Isère est passé à la vitesse supérieure et a demandé au tribunal l’expulsion de ces trois familles. Par cette action digne du Discours de Grenoble, le département veut non seulement récupérer une maison qu’il avait achetée pour la feue rocade nord et qui est restée longtemps inutilisée, mais aussi montrer que c’est lui qui décide quels pauvres peuvent bénéficier d’un toit. Le conseil général se plaint à longueur de communiqués de son manque de moyens et de sa difficulté à remplir ses missions d’hébergement et de protection de l’enfance. Mais ce qui énerve le plus les responsables du département, c’est qu’un collectif réquisitionne une maison inoccupée sans en référer à ses services ; et montre ainsi qu’avec de la volonté on peut toujours trouver des solutions. Le procès a eu lieu le 4 octobre dernier et le rendu est prévu pour le 20.
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