À quoi sert le stade des Alpes ? À faire faire des bénéfices au privé, pardi ! Sa construction (plus de 90 millions d’euros) avait déjà sérieusement asséché les finances publiques. Depuis huit ans qu’il est ouvert, les collectivités locales continuent à cracher au bassinet : la ville et la métropole ont donné 1,4 million d’euros en 2016. Joli score, surtout quand on sait que le délégataire gérant le stade, Sogestal, a réalisé un bénéfice de 160 000 euros. Que les impôts servent à financer des dividendes n’est pas vraiment gênant pour Claus Habfast, élu de l’autre gauche à Grenoble. Interrogé sur ce point, le vice-président à la Métropole aux grands équipements louvoie laborieusement : « on peut effectivement se demander si un délégataire, qui remplit un service public doit faire un bénéfice de cette hauteur quand il fait bien son travail » (Le Daubé, 23/12/2016). Il y en a un que ce bénéfice fait bondir, c’est le nouveau président du FCG (le club de rugby résidant au stade) Éric Pilaud : « je finance à titre personnel, sur l’héritage de mes enfants, le fait qu’une entreprise fasse du profit sur la location de notre stade. Ça me rend fou de rage. » Il faut le comprendre : ce gros patron vivant à Los Angeles aime, comme feu Serge Kampf, alléger sa conscience en injectant de l’argent dans un club qui paie « six ou sept stars au-dessus de 16-17 000 euros par mois » (ils réussissent à gagner plus que Pénélope Fillon en étant à peine plus efficaces sur leur lieu de travail) et aimerait avoir plus de « pépites », selon ses propres dires (Le Daubé, 15/12/2016). Mais il milite pour que l’argent public finance plus cette gabegie, car s’il y met trop de sa poche, ses enfants risquent de n’avoir plus que quelques millions à se partager à son décès.
Le Postillon ?
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