Pas facile d’être un journal institutionnel : on peut se retrouver à la fois juge et partie. Imaginez vous au Daubé, obligé d’écrire un peu sur Alpexpo, le « parc événementiel de Grenoble », empêtré depuis des années dans des débâcles financières, renfloué à coups de millions d’euros par la Ville de Grenoble et la Métropole. Ces déboires ont été couverts par Le Daubé, mais sans jamais en dire trop, en se contentant des informations sorties ailleurs. Et pourtant : Le Daubé a fait partie des administrateurs d’Alpexpo (avec Les Affiches, la CCI, la Caisse d’épargne) et aurait ainsi pu avoir accès à des documents comptables passionnants. Comme ceux qu’a épluchés la Cour des comptes pour en révéler de bien bonnes sur les mœurs économiques des différents responsables (Guy Chanal et Catherine Calmels) entre 2009 et 2015, à la grande époque des socialistes tous puissants : billets d’avions à 11 000 dollars payés sur le compte de Guy Chanal, ou aller-retour au Chili à 8 700 euros pour Catherine Calmels en plus de multiples frais plus ou moins farfelus : la directrice est allé jusqu’à faire des courses personnelles aux États-Unis avec la carte d’Alpexpo. En tout, Calmels aura dépensé plus de 262 000 euros de frais professionnels en trois ans. Bref, une monstrueuse gabegie d’argent public couverte par les élus socialistes d’alors (le charmant Alain Pilaud en tête) que les nouveaux élus écolos n’ont même pas dénoncé en arrivant aux manettes. « La chasse aux sorcières aurait été préjudiciable pour l’équipement » tranche le conseiller municipal rouge-vert Claus Habfast. Que vive le business, et tant pis pour la morale ! C’est ce que doivent penser aussi les responsables du Daubé, partenaire de nombreux évènements organisés à Alpexpo, et leur assurant toujours des comptes-rendus enthousiastes. La double page (18/09/2019) sur les dernières révélations commence en félicitant le travail de la Cour des comptes. C’est sûr que ce n’est pas grâce à de tels quotidiens que la vérité risque d’être dévoilée, même s’ils ont toutes les preuves à portée de main.
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
Le site internet du Postillon
Bienvenue sur un SITE-ARCHIVE. Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette. À contre-courant de la vague numérique, nous tenons à faire exister avant tout un objet dans la vraie vie, qui sent l’encre et qu’on peut se passer de main à main.
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