La phobie administrative a encore fait parler d’elle. Abderrahmane Djellal, ancien président de la Mission locale, vient de faire un chèque de 15 695,06 euros à la Ville de Grenoble. La nouvelle majorité grenobloise a constaté « dans la comptabilité de l’association Mission locale de Grenoble et dans celle de la Ville, la prise en charge des mêmes frais de déplacement ». Pour se défendre, Djellal, l’ancien adjoint à l’économie sociale et à l’insertion a plaidé la « négligence » et a remboursé sans faire de chichis la Ville de Grenoble, en tous cas en ce qui concerne les doubles règlements qu’on lui a reprochés (c’est laborieux à éplucher, des années de comptabilité...). Cette combine est d’autant plus savoureuse à découvrir quand on se replonge dans une interview donné par Djellal au site Place Gre’net (16/04/2014) suite à une motion des salariés de la Mission locale dénonçant « l’importante dégradation de leurs conditions de travail, un manque de moyens et de reconnaissance, les pressions et un malaise grandissant au sein de ces structures chargées d’accompagner vers l’emploi les jeunes âgés de 16 à 25 ans. » Pour contre-attaquer, le président de la structure affirmait qu’il a « largement amélioré les conditions de travail, mais aussi les salaires. (...) Ils ont tous des salaires bien plus importants qu’il y a dix ans. Chaque fois qu’il est possible, on attribue une prime ». À l’époque, on n’avait pas compris qu’il parlait aussi de lui. « Je ne vais pas aller sur la place publique de Grenoble étaler tous les avantages qu’ils ont… Ce n’est pas ma façon de faire ». On comprend d’autant mieux cette façon de faire depuis qu’on sait que les « avantages » profitaient aussi au président. Il est également intéressant de relire la prose du plus zélé défenseur de Kim Jung Destot, celui qui avait écrit sans rire « Michel Destot, en premier de cordée, nous a fait gravir tant de sommets par tous les temps en ne laissant personne sur le bord de la route » (voir Le Postillon n°22). Au mois de décembre, il lui rendait encore hommage dans Le Daubé (16/12/2014) : « Michel Destot, qui n’a qu’une idée et qu’une passion : voir sa ville tirée vers le haut au profit de tous les Grenoblois ». Et surtout au profit de qui ?
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
Le site internet du Postillon
Bienvenue sur un SITE-ARCHIVE. Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette. À contre-courant de la vague numérique, nous tenons à faire exister avant tout un objet dans la vraie vie, qui sent l’encre et qu’on peut se passer de main à main.
Plutôt que de se fatiguer les yeux derrière un écran, nous vous conseillons vivement de vous procurer les exemplaires papier de notre journal (voir « Où le trouver ») que vous pourrez ensuite tranquillement déguster sur une terrasse au soleil ou sous la couette.
Si nous avons décidé de réaliser ce site, c’est pour que les internautes s’intéressant aux sujets que nous avons traité puissent trouver nos écrits. Vous ne pourrez pas poster de commentaire car nous ne voulons pas perdre notre temps à modérer. En revanche, nous lirons avec plaisir toutes vos réactions, emballées ou énervées, par courrier postal ou par mail.
Si notre journal est payant, l’accès à notre site est libre. Profitez-en bien car chacun sait que la presse gratuite est vendue.
Ce site web a été réalisé et est hébergé en partenariat avec Grésille. Sa réalisation et son hébergement reposent sur des logiciels libres issus des contributions de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Contact
Pour nous envoyer vos vrais courriers :
Le Postillon
42 avenue Jean Jaurès
38600 Fontaine
Et les virtuels :
lepostillon@gresille.org
Pour nous parler : 04 76 94 18 65