La réussite au travail paie ! Ainsi, Louis Laugier, éphémère préfet de l’Isère (entre juillet 2023 et novembre 2024) vient de prendre du galon et d’être nommé directeur général de la police nationale. Chapeau l’artiste ! Mais qu’a-t-il donc fait de si époustouflant pour mériter pareille promotion ? Penchons nous donc sur son bilan grenoblois, particulièrement sur le sujet de la guerre des gangs, particulièrement sur un de ses « fronts » : la place Saint-Bruno. À l’été 2023, peu de temps après l’arrivée de Louis Laugier à la préfecture, une série de coups de feu et autres rues barricadées fait grandement monter le niveau de tension sur la place. En réponse, les autorités avaient fait les gros bras type « place nette » en arrêtant des petites mains et en dépêchant des CRS en continu pendant plusieurs semaines. De quoi « régler » le problème ? Pas du tout… à tel point qu’un an plus tard, au moment du départ de Louis Laugier vers d’autres cieux parisiens, la situation est encore pire. Mi-novembre, la place connaît de nouveau un regain de tension, avec des coups de feu quasiment quotidiens. Un mois auparavant, les forces de l’ordre s’étaient enorgueillies de plusieurs « coups de filet » et « d’occuper le terrain pour bousculer les trafics » (Le Daubé, 18/10/2024). Visiblement, ces « bousculades », à Saint-Bruno, Hoche, Échirolles ou ailleurs ont surtout pour résultat d’intensifier les tensions et de rendre la vie des habitants toujours plus difficile à cause du trafic. Sans pour autant entraîner la moindre remise en question de la politique menée : on ne change pas une méthode qui perd. Pire, le procureur de la République Éric Vaillant – qui part lui aussi de son poste – après cinq années où il aura fait de la « lutte contre le trafic de stupéfiants » une « priorité », avec les résultats que l’on voit – s’enorgueillit (Le Daubé, 14/08/2024) : « Je n’ose imaginer la situation dans l’agglomération grenobloise si nous n’avions pas ce plan que tous les services compétents appliquent de manière engagée, concertée et constante. » Peut-être que sans ces actions des forces de l’ordre, la situation serait plus vivable pour les habitants ? Peut-être vaudrait-il mieux changer de « plan », étudier humblement d’autres manières de faire présentes dans d’autres pays ? Pas le style de la maison poulaga, où Louis Laugier va continuer à faire sévir la méthode grenobloise qui ne marche pas.
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