Accueil > Octobre 2010 / N°07

Un bon plan s’éteint, une galerie marchande s’éveille

Les puces de Grenoble, la caverne d’Ali Baba des sans-trop-de-sous et des fans de recyclage, ont quitté le parking de l’Intermarché de l’Esplanade, où elles se déballaient tous les dimanche matins. Destination : le parking de l’Intermarché de l’espace Comboire, obligeant les amateurs à posséder une voiture pour chiner.
Un malheur n’arrivant jamais seul, la galerie commerciale de la Caserne de Bonne vient d’ouvrir ses portes dans l’euphorie et la bonne humeur. C’est beau, c’est bio, c’est bobo. Et surtout, selon Geneviève Fioraso, adjointe à l’économie, cela pallie un des gros manques de l’agglomération grenobloise : « il y avait un déficit d’offre commerciale », car « l’habitant (NDR : de Grenoble) a un pouvoir d’achat supérieur à la moyenne nationale. » (Le Daubé, 15/09/2010) Ce ne sont pas les habitués des puces, ni les 22% de grenoblois qui vivent en dessous du seuil de pauvreté (Acteurs de l’Economie, janvier 2010) qui la contrediront.