La publicité de l’anti-pub
« Ce matin, je somnolais tranquillement dans le tram pour me rendre à mon boulot quand mon œil endormi a croisé un panneau publicitaire. Lorsque le message publicitaire est arrivé jusqu’à ma petite cervelle de consommateur passif endormi, ça m’a fait sursauter comme un électrochoc. Pendant cinq minutes, je me suis demandé si j’avais bien vu ce que j’avais vu. Je me suis calmé en me persuadant que mon esprit mal réveillé avait dû délirer tout seul...
Sauf que ce soir, sur le chemin du retour, je suis à nouveau tombé sur un panneau similaire à celui du matin. Cette fois, j’étais préparé et j’ai pu lire attentivement les détails du panneau. Je n’avais pas rêvé, j’avais bien compris ce qu’il fallait comprendre : la mairie de Grenoble a fait une campagne publicitaire qui annonce la suppression des panneaux publicitaires en ville à partir de 2015. Bref, le maire fait de la pub pour dire qu’il est contre la pub ! Le maire semble penser qu’on ne se serait pas aperçu de nous-mêmes de la disparition des panneaux publicitaires... La pollution visuelle ne serait donc pas si terrible que ça ? Le maire passe tellement d’énergie (et d’impôts) à essayer de nous convaincre qu’il est un gentil maire que ça va finir par être suspect... » S.V.
Tous contre Piolle ?
« J’avoue être désarçonné par le nombre d’articles du Postillon critiquant Piolle et son équipe. Je sais que vous êtes indépendants mais je pense que la nouvelle municipalité est plus proche de vos idéaux que l’ancienne. Mais j’ai l’impression que vous critiquez plus la mairie à l’époque Piolle qu’à celle de Destot. Vos critiques sont souvent pertinentes mais ne pensez-vous pas qu’il faille aussi des fois défendre Piolle qui est critiqué de toutes parts. Comme sur l’éclairage public, où vous avez plus que chargé la municipalité, sans rien dire des responsabilités du PS et de l’UMP, et même des syndicats. J’ai l’impression que votre volonté de vous démarquer de la mairie vous conduit à vous tromper de cible. » D. V.
Le Postillon : Nous ne pensons pas que Piolle soit « critiqué de toutes parts » : on en veut pour preuve le nombre d’articles (presque tous) élogieux parus dans la presse nationale. Nous reconnaissons d’ailleurs à son équipe au moins une qualité : une efficacité redoutable en ce qui concerne, si ce n’est la publicité, au moins la communication. Comme déjà évoqué dans l’édito du n°26, Le Postillon tente de faire du journalisme, et ne fera donc pas plus de com’ avec Piolle qu’il n’en a fait avec Destot ou Dubedout.
Noël sans foie gras pour nos anciens
Voici un communiqué du « Pôle de renaissance communiste en France 38 » reçu à la rédaction que nous publions sans commentaire :
« Nous avons reçu trois messages nous faisant part de la suppression du foie gras dans le colis de Noël de la Ville de Grenoble pour les personnes âgées.
Nous en publions un qui résume les autres en préservant évidemment l’anonymat de notre correspondant . Et nous demandons, comme nos correspondants, à la Municipalité les explications qui en effet s’imposent. ‘‘ J’ai 73 ans et chaque année je reçois un colis de Noël.
Il y a toujours du foie gras ce que j’apprécie particulièrement. Cette année, pas de foie gras ! Sommes-nous punis ? Ou est-ce la mode végétarienne ? Moi qui croyait qu’on était en République et qu’on mangeait ce qu’on veut. Ou plutôt ce qu’on peut. Le foie gras ça fait partie de Noël, certes un Noël laïc et gastronomique...mais c’est une tradition sympathique et pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir du foie gras avec une retraite rognée par nos maîtres (...) C’est une des rares occasions de se régaler. J’ai voté pour M. Piolle. Parce que je le croyais plus à gauche que les autres. Mais il semble aussi vouloir faire payer la crise par les pauvres et les vieux. Lui aussi.
Je sais qu’il y a des choses plus graves mais un petit plaisir nous est ôté ainsi. C’est injuste et triste. Si encore on avait une explication !’’ »