Début janvier, comme chaque année, une flopée de requins isérois s’est rendue au CES de Las Vegas (Consumer Electronic Show – le plus grand salon mondial des gadgets « innovants ») afin de draguer d’autres requins. Deux d’entre eux ont reçu une « récompense », dont Grapheal, distinguée dans la catégorie « santé & bien-être ». Cette boîte grenobloise issue du CNRS tente de surfer sur le très juteux business des tests Covid en mettant au point un « test salivaire numérique ultra-rapide » baptisé TestNPass. L’objet est donc constitué d’un capteur connecté, dont « la puce donne une réponse en trois minutes. Le résultat est ensuite collecté dans une application pour smartphone en utilisant la technologie du sans contact, comme une carte bancaire. » Afin de s’assurer que la personne ayant donné sa salive est la bonne, la start-up utilise la reconnaissance faciale du smartphone et l’acceptation générale de l’autoflicage. Visant le marché des aéroports ou des grands évènements, ce genre d’innovations censé « simplifier » les tests devrait surtout avoir pour résultat de permettre leur multiplication et leur obligation permanente, pour le plus grand bonheur des tenants des protocoles sanitaires stricts dans les écoles comme ailleurs. Avec ce genre de « progrès », des tests négatifs – sur le Covid ou d’autres choses – pourraient être réclamés « par civisme » pour tout et n’importe quoi. On a passé ce gadget dans notre protocole détectant l’intérêt social des innovations. Une couleur rouge s’est affichée, symbolisant le résultat : négatif.
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
Le site internet du Postillon
Bienvenue sur un SITE-ARCHIVE. Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette. À contre-courant de la vague numérique, nous tenons à faire exister avant tout un objet dans la vraie vie, qui sent l’encre et qu’on peut se passer de main à main.
Plutôt que de se fatiguer les yeux derrière un écran, nous vous conseillons vivement de vous procurer les exemplaires papier de notre journal (voir « Où le trouver ») que vous pourrez ensuite tranquillement déguster sur une terrasse au soleil ou sous la couette.
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