Accueil

Articles de ce numéro

  • Retrouver le temps de se perdre

    Pourquoi avons-nous tenu si longtemps ? Douze ans à faire un journal tous les deux mois, cinq par an avec la pause estivale. Une régularité de métronome. Une discipline à toute épreuve.
    Jamais rien ni personne ne nous a obligés à tenir ce rythme. On aurait pu espacer. Ou en sauter un de temps en temps. Ou arrêter. Mais non. Depuis douze ans, tous les deux mois, un journal. Soixante-cinq numéros (avec le numéro zéro). C’est peu et beaucoup à la fois, surtout pour une petite équipe de branquignoles comme (...)

  • Contrôle zèle

    Depuis six mois, on ne peut officiellement plus rentrer dans un troquet sans scanner un QR-code. Ce qui aurait paru scandaleux et inimaginable il y a un an est devenu pour beaucoup normal. Vu qu’aucun bar ne peut claironner être contre le passe, sous peine de lourdes sanctions, on pourrait avoir l’impression que tout le monde accepte et respecte cette énième avancée vers une société de surveillance totale. Alors s’est-on habitué ? Tous les bars contrôlent-ils le passe ? Un intrépide reporter du Postillon vous paie sa tournée générale des troquets de la cuvette.

  • Détruire la planète et sauver les bouchons

    Depuis mai 2019, une Zone à faibles émissions (ZFE) est officiellement en place, interdisant aux véhicules de livraison thermiques trop vieux de rouler dans l’agglo de Grenoble. Mais concrètement comment ça se passe pour tous les propriétaires de ces fameux véhicules de livraison ? Une reportrice du Postillon est allée faire un tour à un « afterwork B2B » : soit une « rencontre après le boulot  » en « business to business  », c’est-à-dire entre entreprises. Cet afterwork là, qui portait sur la « transition énergétique des véhicules utilitaires et poids-lourds », était organisé par la Métropole le 9 novembre dernier au Marché d’intérêt national. En attendant que ces obligations touchent les véhicules des particuliers au début de l’année 2023, voici un compte-rendu de cette petite sauterie.

  • Le potentiel subversif du haricot

    Le 10 décembre, Le Daubé sort un scoop : « Des pneus de 4x4 crevés au nom de la défense de l’environnement. » Encore une fausse information : ces pneus n’ont pas été crevés, mais simplement dégonflés. Comment ? Roger nous raconte tout, en rebondissant sur les deux articles du Daubé (10/12/2021 et 13/12/2021) consacrés à cette affaire.

  • Jacquot, le brûleur de palais

    Dans le numéro précédent, j’ai fait le portrait de Nasa, Don Quichotte de Saint-Martin-le-Vinoux. On y entrevoyait Jacquot, un de ses amis proches, ancien SDF et taulard, qui m’a invité au repas de Noël organisé chez lui par l’association d’aide au logement Totem. Je comptais y faire un reportage sur un moment d’entraide et d’allégresse. C’était sans compter la vague d’annulations prophylactiques qui, comme pour tant d’autres petits événements, n’aura pas épargné ce modeste repas. Qu’importe, l’abattement n’entrant pas dans mes attributions, je vous propose tout de même d’aller à la rencontre de Jacques Petitpas.

  • Parachutes plombés pour PDG

    De quoi se plaignent les habitants des quartiers populaires ? Selon la Cour des comptes, 10 milliards d’euros sont consacrés chaque année aux « quartiers ». Mais où va ce pognon de dingue ? Les deux pages de reportage dessiné n’ont pas suffi pour évoquer ce qui a sauté aux yeux de la service civique du Postillon lors de ses nombreuses rencontres : le dévoiement des subventions pour les asso’, le parcours du combattant pour toucher les prestations sociales et la grosse arnaque de l’Anru.

  • Derrière la « marque », l’arnaque

    Que se passe-t-il à Métrovélo ? Depuis notre précédent article du mois de septembre (« Pour pédaler, cliquez ici » dans le n° 62), évoquant de nombreux dysfonctionnements – notamment informatiques – et un profond malaise, le service a changé de nom pour répondre désormais à l’appellation poétique de Mvélo+. Une opération de « rebranding » accompagnée d’une situation sociale encore empirée : les départs de salariés et les opérations d’enfumage s’enchaînent.

  • Greenioble, capitale verdâtre

    Verdâtre : « qui est d’un vert un peu sale, trouble  ».
    Pourquoi la politique soi-disant écologiste menée dans la Métropole grenobloise est-elle très sale et trouble ? Réponse dans les commentaires d’une partie du discours de Piolle à la cérémonie d’ouverture de Grenoble Capitale Verte.

  • Noël sans balcon, presque en prison

    Début décembre, les habitants d’un immeuble de l’Île verte ont vu leurs balcons condamnés quasiment du jour au lendemain.

  • « Madame, je passe mon temps en prison... »

    Le 31 janvier dernier, des bataillons de journalistes caméras et micros au poing envahissaient la salle des pas perdus du tribunal de Grenoble. C’était le premier jour de « l’affaire Maëlys », une de ces histoires aussi sordides que spectaculaires dont la presse aime faire ses choux gras. Le Postillon a préféré aller en salle 5, voisine de la cour d’assise bondée, où défilent les prévenus jugés de façon expéditive en comparution immédiate.

  • Quartier haute sécurité

    Quand Hubert était enfant, il n’y avait pas de grillages autour de sa barre d’immeubles de Pont-de-Claix. Pas de portail, pas de badge, pas de caméra, pas de pancartes d’interdiction dans le hall d’immeuble de «  sa » montée 5. Toutes sortes de réjouissances sécuritaires dont Hubert constate la multiplication à chaque fois qu’il rend visite à ses parents. Alors il revient dans ce texte sur quarante années « d’engrillagement » et se questionne sur cette extension du domaine de la méfiance.

  • La rivière qui n’existait pas

    Être un peu bourré, est-ce la bonne manière de se plonger dans les eaux de Grenoble ? Oui, et non. Parce que le risque de noyade est élevé, surtout l’hiver. Mais oui parce que l’imagination se déploie, et imaginer la ville et la vallée des centaines d’années en arrière, ça en demande beaucoup, de l’imagination. Sous les pavés de Grenoble, de l’eau ! Et pas n’importe laquelle : celle du Drac.

  • La déliquescence des musées

    Mais quelle malédiction touche donc les grands musées grenoblois ? Malgré les millions d’euros injectés, trois des grands bâtiments de l’Art avec un grand Q subissent avaries et fuites en tout genre. Quel musée est le plus déliquescent ? Émilette a mené l’enquête.

  • Le naufrage connecté

    Rions un peu avec Le Daubé du 9 décembre, qui nous raconte cet énorme scandale moderne. Pendant une semaine, une vingtaine d’habitants d’un petit hameau de la commune de Sarcenas, dans la Chartreuse, ont été « privés de téléphone et d’internet », à cause d’un arbre tombé sur le câble téléphonique. Sylvain Dutourtre, maire de la commune et habitant du hameau, décrit au quotidien local la « galère » en s’insurgeant du délai de réparation : « C’est un peu surprenant qu’au XXIème siècle, cela prenne autant de (...)

  • Mistral perdant

    Il y a un an (Le Postillon n°57), on évoquait l’école Anatole France du quartier Mistral à Grenoble qui, à cause d’une absurde règle administrative, n’était toujours pas classée en Rep (Réseau d’éducation prioritaire). Cette situation illogique entraîne un manque de reconnaissance et de moyens pour les instits y travaillant, qui se battent donc depuis longtemps pour que l’école soit en Rep. L’Éducation nationale a l’air d’être toujours autant à l’écoute de ses agents : non seulement leur demande n’a pas été (...)

  • La Poste, on a tous à y râler

    En France, qu’est-ce qui augmente presque aussi vite que la fortune des millionnaires ? Le prix du timbre pardi ! Quand nous avons lancé ce journal, on payait moins d’un euro pour envoyer notre journal (d’environ 110 grammes) en tarif écopli, autour de 80 centimes environ (on se souvient pas exactement). Douze ans plus tard, avec les nouveaux tarifs 2022, c’est 2,78 euros . Après ce plus-que-triplement, on ne devrait pas attendre longtemps (un, deux, trois ans ?) pour que le prix dépasse les trois (...)

  • La vidéoverbalisation à visage humain

    Éric Piolle a un nouveau combat qu’il développe dans l’Essor (28/01/2022) : que la « vidéoverbalisation automatique avec contrôles de plaques » soit enfin possible en France, vu que « ça se fait déjà dans toutes les grandes villes d’Europe ». S’il est toujours opposé « au déploiement, de façon générale, de la vidéosurveillance dans l’espace public » (malgré l’augmentation du nombre de caméras dans les rues – voir Le Postillon n°59), il milite donc pour que des caméras puissent automatiquement mettre des amendes à (...)

  • Bonne et mauvaise santé du numérique

    Dans le précédent numéro, on évoquait la « stratégie d’accélération santé numérique » mise en place par le gouvernement et déversant des milliards d’euros d’argent public sur les businessmen de la « e‑santé », des « Medtech » et de « l’hôpital connecté ». Cette stratégie comprend notamment la création automatique d’un « Espace numérique de santé » (ENS) à chaque usager du système de soin. Pièces et Main d’Œuvre (PMO) nous apprend que « selon l’appel à candidatures aux start up, éditeurs de logiciels et fabricants de (...)

  • Grapheal

    Début janvier, comme chaque année, une flopée de requins isérois s’est rendue au CES de Las Vegas (Consumer Electronic Show – le plus grand salon mondial des gadgets « innovants ») afin de draguer d’autres requins. Deux d’entre eux ont reçu une « récompense », dont Grapheal, distinguée dans la catégorie « santé & bien-être ». Cette boîte grenobloise issue du CNRS tente de surfer sur le très juteux business des tests Covid en mettant au point un « test salivaire numérique ultra-rapide » baptisé TestNPass. (...)

  • STMicro, Soitec : toujours plus d’eau pompée !

    Les marchands de puces ont le sourire, les business des machins connectés ne s’étant jamais aussi bien portés. « Dopé par le marché de la voiture autonome », STMicro Crolles va ainsi « investir plus d’un milliard d’euros » pour construire une deuxième extension de son usine de production de plaques de silicium. Parmi les constructions, il y aura « une seconde station de traitement des effluents liquides » car l’eau extra-pure consommée en milliards de milliards de litres est souillée après son passage dans (...)

  • À vos panneaux !

    Il y a deux numéros, nous avions lancé un concours à propos des très envahissants panneaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes « Ici, la région agit pour votre commune », « Ici la région agit pour la montagne ». Un pullulement abject : si toutes les collectivités se mettaient à réclamer leur affichage à chaque somme déboursée, on croulerait sous ces hideuses publicités. Donc en septembre, on écrivait : « Le Postillon offrira un abonnement à la personne qui déboulonnera et nous apportera un max de ces panneaux à (...)

  • La cuvette micro-onde

    Combien d’ondes se bouffe-t-on dans la Capitale Verte ? Le 25 novembre dernier, la fédération Drôme Ardèche Isère des collectifs de riverains d’antennes-relais a effectué des mesures de rayonnements électromagnétiques, générés par les antennes-relais de téléphonie mobile. Après 29 mesures effectuées, « la moyenne des mesures s’établit à 8,46 V/m alors qu’en 2016 elle était de 4,52 V/m soit une augmentation de l’exposition des personnes de 87 %. […] L’arrivée de la 4G, 4G+,5G augmente considérablement l’intensité (...)

  • Les QR-codes à la poubelle !

    Les QR-codes, voilà les nouveaux envahisseurs ! Ils sont partout, sur les passes bien sûr, mais aussi dans n’importe quel tract, dépliant, support publicitaire. La députée Émilie Chalas, toujours en avance dans la décadence numérique, a fait coller des affiches A0 remplies d’un seul immense QR-code, renvoyant vers son bilan de mandat. Face à cette invasion angoissante, on pourrait espérer que des pouvoirs publics soucieux de l’intérêt commun développent une politique saine : mettre tous les QR-codes à (...)

  • Les réunions vont sauver le monde

    Qui a lu le « Plan climat air énergie 2020-2030 » de la Métropole grenobloise ? Nous-mêmes avions reculé devant cette laborieuse tâche. Jusqu’à le parcourir un peu et tomber sur cette petite perle, page 247, dans la partie visant à « inciter les acteurs économiques au changement ». 70 « partenaires » se sont engagés à « tenir compte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les décisions qu’ils sont amenés à prendre, à considérer la sobriété énergétique comme la priorité de leur (...)