Pour les Républicains de l’Isère, les champignons hallucinogènes c’est toute l’année. Au mois de Juin 2014, les grilles du Jardin de ville ont accueilli une exposition itinérante « la rue, c’est l’histoire de chacun ». On y voit des photos de jeunes dormant dans les rues de Grenoble raconter leurs histoires de vie compliquées. Pour le site des Républicains de l’Isère, cette exposition est une « provocation » de la mairie de Grenoble : certains riverains et commerçants de la place Grenette se plaignent en effet depuis quelques mois de la présence de jeunes SDF. Cette exposition serait « la réponse » de la mairie pour « élever au rang de nouvelles stars de Grenoble ceux-là mêmes qui depuis deux ans se sont approprié les lieux les plus centraux de l’espace public ». La colère des politiciens a même entraîné quelques actes d’action directe : des témoignages de gens de la rue ont été arrachés et des portraits jetés aux poubelles. Sauf que cette exposition n’est pas du tout du fait de la mairie de Grenoble : elle est le résultat d’une collaboration débutée en novembre 2013 (donc sous l’ancienne municipalité) entre des membres du très respectable Codase (comité dauphinois d’action socio-éducative) et une jeune photographe Pauline Lamouroux. Cette dernière a été dépitée de se retrouver au milieu d’enjeux politiques : « Les gens de la rue renvoient une image de la société que certains refusent de voir, une marginalité inconcevable. Le but de cette exposition était justement de casser quelques préjugés ». Et cette histoire ne fait que renforcer notre préjugé sur les Républicains : ils sont vraiment à la rue.
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
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