À propos d’objectivité, on devrait certainement s’inspirer de Télégrenoble, experte en la matière. On sait depuis longtemps que ses présentateurs sont les rois des « ménages », ce mélange de genres où des journalistes bossent pour des privés ou des institutions publiques. En 2013, on racontait comment Lucile Daily, présentatrice à Télégrenoble, était également embauchée par la mairie de Grenoble (voir Le Postillon n°19). Quelques mois plus tard (Le Postillon n°23), on épinglait Christophe Revil, animateur vedette de la chaîne locale et communicant pour la fédération du BTP, la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) ou la mairie de Grenoble. Ce journaliste est d’ailleurs également adjoint à la mairie de Claix, ce qui doit bien l’aider à garder toute « l’objectivité » nécessaire à la réalisation de son métier. Il y a bien une charte des devoirs professionnels des journalistes, écrite par le Syndicat national des journalistes et stipulant qu’un « journaliste digne de ce nom (…) ne touche pas d’argent dans un service public, une institution ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles d’être exploitées ». Mais pourquoi s’embêter avec des principes ? Dernièrement, on a également pu observer le talent du rédacteur en chef lui-même, en tant qu’animateur de la Nuit de l’économie. Le 14 décembre 2017, Thibault Leduc a présenté ce grand pince-fesses organisé par la CCI de Grenoble, rassemblant (selon eux) près de 1 000 chefs d’entreprises, et où les tables de dix personnes se réservent pour 1 400 euros. Une belle « soirée de gala » organisée avec « Groupama Rhône Alpes Auvergne, La Banque Rhône Alpes, Les Aéroports de Lyon, L’Alpe d’Huez, Concept Sport, Biossun, Le Dauphiné libéré, et Alpexpo » et qui a remis des prix à huit grandes entreprises ; autant de partenaires que Thibault Leduc pourra ensuite interroger en toute « objectivité ». Qu’en pense le tribunal de Grenoble ?
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
Le site internet du Postillon
Bienvenue sur un SITE-ARCHIVE. Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette. À contre-courant de la vague numérique, nous tenons à faire exister avant tout un objet dans la vraie vie, qui sent l’encre et qu’on peut se passer de main à main.
Plutôt que de se fatiguer les yeux derrière un écran, nous vous conseillons vivement de vous procurer les exemplaires papier de notre journal (voir « Où le trouver ») que vous pourrez ensuite tranquillement déguster sur une terrasse au soleil ou sous la couette.
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