Selon ses promoteurs, Minatec, le « premier centre européen pour les micro et nanotechnologies », ne produit que des applications utiles pour la santé, pour les énergies renouvelables, bref pour sauver le monde. Or, la majorité des entreprises présentes dans ce centre travaillent surtout à produire de la camelote électronique inutile, quand elles n’œuvrent pas directement au flicage et à la guerre. Depuis juin 2012, une société originaire de Vendée baptisée Tronico a rejoint Minatec entreprises, pour installer dans la capitale des Alpes une unité de recherche et développement. Elle vient d’inaugurer ses bureaux en plein cœur du nouvel éco-quartier Bouchayer-Viallet, dans le smart-immeuble baptisé « Les Reflets du Drac » (voir Le Postillon n°10). Tronico développe tout un tas de systèmes électroniques, dont certains servent directement à l’armée : la « fabrication de produits sensibles », assurée dans des « locaux sécurisés », permet de produire des « testeurs automatiques pour applications militaires », des « cartes et sous-ensembles pour simulateurs militaires de tir de combat », des « antennes de recherche aérienne et de communication pour avions militaires de surveillance », et une flopée d’autres joyeusetés de cet acabit. Voilà comment à Grenoble, ville « compagnon de la Libération », on œuvre au perfectionnement des machines de guerre.
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