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Articles de ce numéro

  • Un budget participatif pas téléphoné

    Caramba ! Les résultats sont tombés : nous ne verrons pas l’installation de vingt‑deux cabines téléphoniques par la mairie de Grenoble, ou du moins pas grâce au budget participatif. Voilà le communiqué de l’Oirct (Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques).

  • Ferrari se fait flasher

    Les règles d’utilisation d’une voiture de service mise à disposition d’un élu sont très claires : elle ne doit servir que dans l’exercice de ses fonctions. Des règles qui ont du mal à arriver jusqu’aux hauteurs habitées par le président de la Métropole grenobloise. Depuis huit ans qu’il occupe ce poste, Christophe Ferrari a visiblement souvent confondu la voiture de service octroyée par la Métropole avec sa voiture personnelle.
    En décembre 2021, l’élu Yann Mongaburu a saisi le procureur pour alerter sur cette situation, sans néanmoins apporter de preuves. Suite à l’audition du président de la Métropole le 31 mars dernier, les enquêteurs ont clos l’affaire, alors que quelqu’un de bien informé – puisque officiant en tant que chef de cabinet de Christophe Ferrari – avait tenté de les aiguiller sur les bonnes pistes. Plusieurs mois plus tard, face au manque de remise en question du président de la Métropole, cette personne a décidé de quitter son poste, saisir elle aussi la justice et rendre publiques les preuves qu’elle a accumulées.

  • « Christophe Ferrari et moi n’avons pas la même notion de l’intégrité »

    Pascal était jusqu’à peu chef de cabinet du président de la Métropole Christophe Ferrari. Un poste privilégié pour voir toutes les « négligences » éthiques de ce grand élu à propos de l’utilisation de la voiture de service, du chauffeur ou d’autres « avantages ». À sa place, nombre de salariés auraient fermé les yeux, laissé faire ou – au mieux – discrètement cherché un autre poste avant de s’en aller sur la pointe des pieds. Lui a préféré saisir la justice et parler afin d’éclairer la lanterne de tous les administrés de Christophe Ferrari. Profitons de cette chance dans ce grand entretien.

  • « Quand on relève la tête du guidon connecté »

    L’université Grenoble-Alpes dispose selon sa propre com’ d’un « écosystème unique pour l’intelligence artificielle », notamment depuis la création du MIAI (Multidisciplinary Institute in Artificial Intelligence, en english dans le texte) qui assure « 17 programmes de recherche pluridisciplinaires  ». Alors toutes les semaines ou presque, on apprend que des millions ou milliards d’euros d’argent public vont être débloqués pour développer tel ou tel programme d’intelligence artificielle. Dernièrement, début septembre, c’était la signature d’une « feuille de route commune entre l’Etat et la Région en matière d’intelligence artificielle », avec quand même 1,5 milliard d’euros à la clef. Ici on n’est pas à l’hôpital : dans ces domaines, l’argent est toujours magique.
    Les chercheurs et enseignants qui critiquent cette nouvelle manne d’or ne sont pas nombreux : faut bien suivre l’air du temps des financements. Mais ces derniers temps, on sent un frémissement de remise en question interne, de cas de conscience et autres appels à « bifurquer », comme on dit maintenant. À quand des désertions de masse ? En attendant, voilà le témoignage d’un chercheur mathématicien grenoblois.

  • Seule la contestation est sobre

    L’annonce a pourtant été faite en plein été caniculaire, marqué par de multiples restrictions d’eau et d’inédits appels gouvernementaux à la « sobriété ». Mais la création d’une nouvelle usine grande consommatrice d’eau, d’électricité et de produits chimiques pour produire des nuisances connectées énergivores n’a suscité quasiment aucune contestation. Un monde de plus en plus artificiel, une vallée de plus en plus urbanisée, des réserves d’eau toujours plus pompées : même les écolos sont pour !

  • Les élus prêts à nous assécher

    STMicro et Soitec consomment déjà énormément d’eau « d’excellente qualité  ». Mais ils en demandent toujours plus, alors les élus se décarcassent pour trouver comment répondre à leur volonté de préemption grandissante de ce bien commun. Et vont même jusquà créer des « task force plus plus ».

  • Au bout du sous-sol, la merde

    C’est magique : depuis un siècle et demi on fait caca, on presse un bouton, la chasse d’eau coule, et les déjections s’évanouissent dans le sous-sol. Et après ? Pour ce quatrième épisode de Grenoble sous terre, direction les égouts.

  • Règlement de Comte à Villard-Bonnot

    Sale époque pour l’agriculture dans le Grésivaudan. Quand les paysans ne sont pas évincés par les usines de puces électroniques et l’urbanisation qui les accompagne, ils le sont par les caprices de la noblesse.
    Cela faisait bientôt 50 ans que les Achard louaient une ferme et 40 hectares – 55 terrains de foot ! – de terres agricoles à la famille de Miribel, propriétaire du très chic château de Vors à Villard-Bonnot. Après des années de procédures judiciaires, la famille d’agriculteurs a été expulsée en juin dernier, alors que les châtelains ne semblent pas avoir le moindre projet agricole sérieux dessus et se réfugient derrière leur bon droit. Dans la Silicon Valley française, de vieilles noblesses sévissent toujours.

  • Dans la tour Chavant, les fantômes des luttes et du service public

    C’est une grande tour, le plus grand bâtiment de Grenoble après les fameuses trois tours de l’Ile Verte. Ici, point d’habitant mais tous les services financiers de La Poste depuis 1971, date de sa construction. Aujourd’hui, les bureaux courant sur 57 mètres de hauteur sont tous vides et quelques années de travaux devraient laisser la place à un projet so 2022 : salle d’escalade, coworking, roof top avec resto de luxe, etc.
    Le départ de services financiers est-il une bonne nouvelle ? Damien, ancien facteur, a interrogé d’anciens salariés du centre financier pour savoir ce qui se passait dans cette mystérieuse tour. Et l’histoire qu’ils racontent parle de bien plus que cette tour de béton : des comptes chèques postaux, de l’informatisation, des réorganisations incessantes, des luttes des « filles des chèques  », de l’apparition des «  services clientèle  », de l’amour des gens et du service public. Ou comment le changement d’usage d’un bâtiment peut illustrer une partie des bouleversements de notre époque.

  • Les derniers enfants de l’extraball

    Qu’est-ce qui fait qu’un jeu passe de mode ? Pourquoi ne voit-on plus de flipper alors qu’il se vend toujours 500 000 exemplaires par an d’un jeu aussi con que le Monopoly ? J’ai essayé de le savoir auprès de Georges et Gérard, qui en réparent au 22 rue Bordier.

  • Anne / Jean-Baptiste : l’énigme de l’intersexualité en 1760

    Le texte de vingt pages est écrit à la plume, sur un papier vieilli et orangé. Une fois habitué aux mots légèrement différents d’aujourd’hui se détache l’histoire d’Anne Grandjean. Et de son procès, au XVIIIe siècle, raconté par son avocat Me Vermeil. Cette histoire cachée dans les cartons des archives départementales de l’Isère, raconte la vie de cette personne présentée comme « hermaphrodite », (on dit intersexe aujourd’hui). Née à Grenoble, son histoire a défrayé la chronique judiciaire dans le royaume de France.

  • Au bout de chaque rue, un data center ?

    On entend beaucoup parler des énormes data centers – « centres de données » en bon vieux français – à l’autre bout du monde. Mais savez-vous qu’il y en a également à Grenoble ? Que des données sensibles peuvent y être hébergées, comme les données génomiques de milliers de personnes ? Petit voyage dans la cuvette pour tenter de percer les mystères de ces énormes grilles-pains sécurisés indispensables au bon fonctionnement du monde virtuel.

  • On veut (un peu) d’argent Un appel à dons « moyen »

    Jusqu’ici on n’avait rien contre Bruno Moyen. Remarquez qu’on n’avait rien pour non plus hein. Son travail de photographe ne nous a jamais touchés : on n’est pas trop sensibles aux photos d’immeubles, matière de son livre « Grenoble sous un autre angle ». Enfin, chacun ses goûts, ses hobbies, ses choix de clients. Dans ses travaux de « commande », lui photographie des imprimantes, des bijoux, des verres de vin ou des élus. C’est complètement sans intérêt, mais pourquoi pas ? Faut bien prendre l’argent (...)

  • Nouveau prix DÉFINITIF

    Comme vous avez pu le lire, depuis quelques mois on se cherche un peu. On a changé légèrement de format et de maquette – parce que pourquoi pas. On a espacé les numéros – pour plein de raisons. On pensait, jusqu’à cet été, garder cet espacement, faire peu de numéros mais des gros pavés. Et puis en fait, à l’usage : non. Le gros numéro double de l’été, on l’a trouvé un peu trop cher, un peu trop gros, un peu trop « revue », un peu pas assez journal. Alors à partir de ce numéro, on a pris une décision ferme et (...)

  • Changement de tuile

    Ce n’est pas le premier revirement du maire de Grenoble sur l’affaire du marché de la fête des Tuiles. Déjà en 2018, la mémoire lui faisait défaut dans ce dossier qui a quand même donné lieu à un faux en écriture publique révélé par la Chambre régionale des comptes (un document de marché antidaté) : il ne connaissait « pas bien » l’association Fusées, bénéficiaire du marché de la Fête des Tuiles et son responsable Pascal Auclair, alors que ce dernier émargeait sur les comptes de campagne de 2014 (4 000 € environ) (...)

  • Des nouvelles de l’écocité

    Une lectrice nous donne des nouvelles de son quartier de la Presqu’île, amas de tours sortis de terre ces dernières années sous le nom « d’écocité ».
    « Nous avons enfin un parc public ! Et malgré le bruit du chantier et des trains, on voit jouer, surtout le soir, des enfants par dizaines (mais où étaient-ils avant ?). Pour notre plus grand plaisir, un couple de canards a élu domicile dans la mare du parc. Las c’était sans compter sur notre éco-aménageur qui arrose les plantes grâce à un moteur qui pompe (...)

  • Les assistés de l’altitude

    Depuis début septembre, c’est la panique dans les stations de ski, avec l’explosion des prix de l’électricité et du gaz. Les responsables assurent qu’ils ne pourront pas ouvrir cet hiver, les remontées mécaniques étant très énergivores… Alors une fois de plus, ils se retrouvent à quémander l’aide à l’État – avec le soutien sans faille de la presse locale. L’issue de cette campagne ne fait pas beaucoup de doutes : l’État devrait donner gentiment des centaines de millions d’euros aux station, après les milliards (...)

  • Premiers sur la fermeture

    Le site Actu Grenoble nous apprend que « le CHU de Grenoble est parmi les meilleurs hôpitaux du monde » selon un classement du magazine américain Newsweek. Premiers pour la fermeture des services d’urgence ?

  • Représentants du peuple technocratique

    La cuvée 2022 des élections législatives nous a fourni trois nouveaux députés de gauche dans l’agglomération grenobloise, tous élus sous la bannière de la Nupes (nouvelle union populaire écologique et sociale). Ce qui a de rassurant, c’est qu’on n’est pas trop dépaysés par les profils sociologiques de ces nouveaux « représentants du peuple » – enfin surtout d’une certaine technocratie. Élisa Martin, élue sur la deuxième circonscription (Grenoble ouest, Fontaine, Sassenage, etc) sous la bannière de la France (...)

  • PACKTIC

    Les épiceries de produits en vrac fleurissent dans tous les quartiers tandis que disparaissent tant de petits métiers d’antan. Ça ne menace pas encore l’industrie du plastique, mais ça donne déjà des idées à des entrepreneurs qui ont identifié ce que l’achat en vrac pouvait avoir d’« irritant » : notamment, de pouvoir s’effectuer sans smartphone. Restait à trouver comment diable rendre le smartphone incontournable pour acheter des lentilles corail dans un sachet en papier kraft, ce à quoi se sont employés (...)

  • Un « torrent » de béton sur le campus

    L’Université Grenoble-Alpes (UGA) s’est récemment dotée d’un tout nouvel espace de restauration sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, le Restaurant Universitaire Diderot. Comme l’exige la loi, pour de tels investissements dans le BTP, un certain pourcentage doit être alloué à l’édification d’une réalisation artistique. C’est ainsi qu’est né « Le Torrent ». Pour rappel, le campus de Saint-Martin-d’Hères, c’est cet immense amas de béton installé en quelques décennies sur les terres les plus fertiles du (...)

  • Le laboratoire grenoblois rayonne dans les guerres du monde entier

    Depuis la guerre en Ukraine, le savoir-faire grenoblois rayonne à l’international ! Ce printemps, l’info avait fait les gros titres des journaux : l’entreprise Lynred (ex-Sofradir et ex-Ulys), fierté locale productrice de technologies infrarouges, a continué à vendre du matériel militaire à la Russie après 2014, malgré l’embargo européen. La technologie infrarouge permet de voir de potentielles cibles en pleine nuit, d’où son gros « potentiel » militaire. L’année dernière, on avait déjà révélé que la (...)

  • Ça va trinquer

    Le magazine Complément d’enquête (France 2, 1/09/2022) nous apprend qu’à l’occasion d’un changement de recette, les bouteilles de grenadine Teisseire sont passées de 75 à 60cl prenant au passage 38 % d’augmentation du prix au litre ! Le même jour, Le Daubé publie une interview de son PDG, Olivier Mercier, installé dans son bureau de Crolles. « Teisseire n’a donc pas fini d’innover ? » lui demande candidement le quotidien : « Certainement pas ! L’innovation naît de demandes de consommateurs. » Qui leur a (...)

  • Payés en pain au chocolat

    Début septembre, les employés de STMicro du site « Crolles 200 » ont eu une chouette surprise. Pour les remercier d’avoir battus leur record de production en sortant 240 000 plaques au mois d’août, ils et elles ont eu le droit à.. un pain au chocolat et un café ! Le tout servi à la pause de 11h par l’équipe de chaussures cirées en personne. Beaucoup se sont étouffés avec, ils ont pourtant déjà eu 2,6% d’augmentation cette année. Bande d’ingrats (...)

  • Adjoint à la fermeture des points de fraîcheur

    À force de voir chaque été un nombre incalculable de fontaines à sec, on se demandait à quoi pouvait donc bien servir l’adjoint « à la fraîcheur » nommé en juin 2020 ? Début juillet, en pleine canicule, l’association Vivre à Grenoble révélait l’étendue du « désert aquatique Grenoblois » : 72% des fontaines hors d’usage dont la totalité de celles des quartiers sud. Depuis, pas de changement si ce n’est une défense pleine de mauvaise foi pour Gilles Namur : « Parmi celles-là [les 41 fontaines de Grenoble], il y a (...)

  • Densifier encore

    En cette fin d’été, le président de la Métropole a refait une campagne en faveur de la bétonisation. Christophe Ferrari assure : « Densifier nos lieux d’habitation, c’est la seule solution » Étonnamment il habite toujours dans une villa avec jardin à Pont-de-Claix (en plus de sa résidence secondaire dans le Valjouffrey).