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Articles de ce numéro

  • La famille des enterrements

    « Salut à toi l’ami que je n’ai pas connu de ton vivant !  » Depuis quelques années, de curieux discours sont prononcés dans les cimetières isérois. Le collectif Morts de rue et personnes isolées a pour but d’accompagner toutes les personnes décédant sans aucun proche, de plus en plus nombreuses en France. Plongée dans les principes et les questionnements de cette démarche tentant de faire exister notre «  humanité commune  ».

  • Des journaux, pas des robots

    La presse papier locale est en plein chamboulement. Le Petit Bulletin vient de disparaître. Les journalistes du Daubé se battent contre un plan d’économies. L’intelligence artificielle va être testée dans des journaux du même groupe de presse pour « réécrire les papiers des correspondants ». Après avoir célébré la fuite en avant technologique à longueur de pages, les gratte-papiers se rendent compte avec effroi qu’ils font aussi partie des humains qui pourraient être remplacés par des robots. La direction du quotidien, elle, annonce clairement la couleur en organisant le Tech&Fest les 1 et 2 février prochain à Grenoble afin de permettre au «  meilleur de la tech française  » de «  célébrer l’innovation ». Quant à nous, on continue mordicus à pourfendre l’invasion des écrans et à défendre la presse papier et la vie réellement vécue.

  • Élu... Puis embauché !

    Après avoir été élu à Échirolles pendant 19 ans, notamment en tant qu’adjoint à l’aménagement urbain, Emmanuel Chumiatcher n’a plus de mandat depuis 2020. Mais comme il connaît vachement bien les dossiers, la Ville a eu la bonne idée de l’embaucher entre 2021 et 2022. Ce qui a un peu étonné la chambre régionale des comptes...

  • Apologie de la liberté d’expression

    C’est une nouvelle séquence dans la dystopie kafkaïenne actuelle, prenant de plus en plus souvent ses aises en France. Il y avait eu la séquence Covid, où toutes les personnes rétives ou simplement dubitatives à propos de l’obligation vaccinale étaient potentiellement catégorisées comme « complotistes » voire « eugénistes validistes » et même pourquoi pas « fascistes d’extrême-droite ». Il y a maintenant le conflit Israël Palestine où, après l’horrible attaque terrotiste du 7 octobre, toute personne dénonçant la colonisation et les actes du gouvernement israélien se voit potentiellement catégorisée comme « antisémite », « défendeur des terroristes » voire « militant pour la destruction de l’État d’Israël et l’éradication des Juifs ». Ainsi de la mésaventure vécue par l’élu échirollois Mohamed Makni, poursuivi pour « apologie du terrorisme  » pour des posts Facebook.

  • Bellevue... Plus pour longtemps

    Deux ans et demi après l’épisode 3 de notre feuilleton autour des antennes-relais, on replonge dans le sujet à l’occasion d’une polémique sur l’implantation d’une antenne 5G dans le petit village de Montchaboud, vers Vizille. Aujourd’hui, il n’est plus question de couvrir des « zones blanches », mais de saturer des endroits déjà « connectés ». Quitte à gâcher le peu de belle vue qu’il reste.

  • Qu’est ce qui pourrait sauver l’amour ?

    Si vous habitez vers Grenoble, vous avez certainement vu ces affiches « Festi’Drague Célibataires » le 11 novembre à Saint Laurent du Pont. Une affiche « à l’ancienne » pour une soirée « à l’ancienne », à l’heure des applis de rencontre et de drague en ligne. C’était beaucoup trop alléchant pour ne pas aller y faire un reportage. Notre envoyée spéciale y a notamment trouvé pas mal de chaleur humaine.

  • Censures non artificielles

    Si faire du subversif auprès des étudiants plaît à l’université qui a déjà phagocyté le principe des cours d’éco-n’importe-quoi aussi radicaux soient-ils (ça plaît, ça fait venir des élèves, c’est bon pour l’attractivité), faire du subversif en attaquant le portefeuille de la fac (comme refuser de répondre à un appel à projet cracra ou appeler à arrêter nos contrats avec des entreprises engagées dans le commerce abject de la mort) c’est le pas de trop. Récit de deux années d’attaque-défense entre notre mathématicien-chercheur en intelligence artificielle et les intérêts du Capital version université.

  • Enseignements de l’enquête publique

    Comme prévu (voir Le Postillon n°69), les commissaires enquêteurs ont rendu un avis « favorable » (quoiqu’accompagné d’importantes réserves et recommandations) à l’extension de STMicroelectronics. L’analyse des 340 contributions apporte néanmoins quelques éléments intéressants.

  • Féminisme-washing

    Comme toute boîte moderne qui se respecte, STMicroelectronics est censée être à la pointe du combat pour l’égalité hommes-femmes, s’associant à tous les « combats » œuvrant à féminiser les métiers de la « Tech » : « Technologies, pas sans elles » ; « Elles bougent » ; prix « Female Up » et « Comer Award »… Début novembre, on a pourtant appris que notre multinationale préférée a été condamnée par la cour d’appel de Grenoble pour « discrimination liée au sexe ». « La société spécialisée dans la fabrication de (...)

  • STMicro marchands d’armes : ce n’est pas un accident !

    À propos de l’utilisation de ses produits à des fins militaires, ST s’est toujours cachée derrière le double usage, civil et militaire. Si leurs composants sont utilisés par certaines armées ce n’est pas de leur faute, eux sont juste d’honnêtes commerçants. Le contournement de quelques règles de l’embargo envers la Russie (voir nos précédents numéros) s’est fait « à l’insu de leur plein gré ». Une « défense » qui ne pourra pas tenir longtemps… Il se trouve que STMicro-Crolles est à la tête d’un consortium de (...)

  • STMicro Maxi contrôle

    On conseille aux lecteurs frustrés par la faible place prise par le sujet STMicro dans ce numéro (on vous avait habitué à mieux) de faire un tour sur le site du collectif STopMicro (https://stopmicro38.noblogs.org/), qui a publié plusieurs textes très documentés (pour répondre à l’enquête publique, analyser les contributions de celle-ci ou « envisager une contraction des activités de ST et de la filière micro-électronique »). Celui intitulé « Life.augmented / Death.augmented. À quoi servent les puces (...)

  • Problème de « carriérisme » à la métropole

    Cela n’aura échappé à personne : les aires de passage des gens du voyage sont généralement aménagées là où personne ne veut aller : à côté des déchetteries, des autoroutes, sous des lignes à haute tension... Dans la Métropole grenobloise, il y a une telle pression foncière que même ce genre d’endroit rebutant n’est plus « disponible ». Alors pour aménager son aire de grand passage, obligatoire depuis 2015, la Métropole a choisi un terrain pour l’instant occupé par le carrier GCIA, une co-entreprise des boîtes de BTP Carron et Eiffage. Pour y parvenir, la Métropole compte leur donner un terrain occupé par un autre « petit » carrier, avec des conditions très avantageuses et une iniquité qui pose question. Plongée dans un dossier complexe mais éclairant sur la tambouille métropolitaine.

  • La révolution ne sera pas numérisée

    Dans les milieux militants écologistes aussi, le smartphone devient de plus en plus obligatoire, le recours aux technologies numériques de plus en plus une évidence. Alors qu’un texte récent conteste l’utilisation invasive de ces technologies dans les luttes écolos, Le Postillon a recontacté certains acteurs de la plus grosse mobilisation anti nucléaire du coin : la manifestation contre le surgénérateur de Creys-Malville, ayant rassemblé 60 000 personnes en 1977. Avec quelques questions récurrentes : comment faisait-on pour s’organiser avant les smartphones et les mails ? Les nouvelles technologies de la communication simplifient-elles l’action des militants ?

  • Les grands projets abandonnés

    De tout temps, le Grenoblois a voulu pourrir son environnement. Déterrons-donc et comparons ce à quoi on a échappé.

  • À quoi reconnaît-on un porte-parole du...

    À quoi reconnaît-on un porte-parole du gouvernement ? À son maniement parfait de la langue de bois, évidemment. Dans la vie, il n’y a pas de secret : le travail paie. Avec un entraînement quotidien, on peut arriver à des résultats spectaculaires. Habitué à défendre l’indéfendable macroniste devant les médias nationaux, Olivier Véran n’a pas trop à forcer son talent quand il nous fait l’honneur de sa présence dans sa ville de Grenoble. Il faut dire que Le Daubé, subjugué depuis toujours par le ministre aux (...)

  • Les charmes de la mondialisation

    Scandale dans le Vercors ! Suite à une vente aux enchères, dix-sept camions de bois ont été vendus aux Chinois. À cette occasion, un scieur de Veurey nous apprend qu’« aujourd’hui, transporter en container une coupe de bois du Vercors vers la Chine coûte le même prix que le transport en camion entre le Vercors et ma scierie à Veurey » (Le Daubé, 12/11/2023). Voilà les conséquences du progrès qui innove et de la mondialisation heureuse. « Pour prendre en compte les spécificités locales de la filière et (...)

  • Deep Red, la chaire à canon de l’université grenobloise

    Chères soignantes désespérées par le manque de moyens, vous vous demandez où est passé l’argent magique ? Il est chez les troufions ! Entre 2017 et 2022, le budget de la défense nationale est passé de 32 à 41 milliards d’euros, et sera en moyenne de 59 milliards entre 2024 et 2030. Car en ces temps où la France contemple béate l’horreur au Moyen-Orient, il nous faut apparemment « avoir une guerre d’avance » selon Emmanuel Macron. Une aubaine pour la Silicon Valley grenobloise et toutes les start-up du CEA (...)

  • Noyade de la démocratie participative

    C’est toujours drôle de re-consulter le programme de Piolle en 2014. Par exemple son engagement n°13 qui promettait de transformer le magazine de propagande municipal en « journal d’information et de débats sur les controverses municipales »… La bonne blague ! Exemple parmi tant d’autres : dans le dernier numéro de Gre.mag, il y a par exemple un article sur le projet de lac baignable de la Villeneuve. Une page de promotion de ce projet qui « sera une réalité dans quelques années » et rien sur l’avis (...)

  • Les chevilles gonflent-elles (aussi) à l’électrique ?

    Dès 2014, Piolle avait promis de ne pas faire plus de deux mandats de maire et – fait assez rare pour être souligné – c’est une promesse qu’il compte toujours tenir. Au journaliste d’Actu Grenoble (18/10/2023) qui le questionne sur sa vie après 2026, le tout récent condamné pour favoritisme répond avec son assurance inadaptée légendaire : « Je vais continuer à m’investir à l’échelle nationale. Je compte bien être une pièce maîtresse d’un programme commun et d’une candidature unique en 2027. Est-ce que je serai (...)

  • Fairme

    Scandale ! Il reste encore du travail manuel dans les fermes. Si les machines ont déjà pas mal envahi l’agriculture, ce n’est visiblement pas assez pour la Start-up nation qui tente de toujours trouver des nouvelles parts de marché. Ainsi de la start‑up Fairme, qui veut commercialiser des « micro-laiteries », gros conteneur en bois capables de « préparer des produits laitiers et de les vendre de manière totalement autonomes ». En gros, il suffit au paysan de lui « donner » du lait cru, la machine le (...)

  • Moins vite, moins haut, moins fort

    Revoilà le cirque olympique dans les Alpes ! Il y a quinze ans, la France avait tenté une candidature pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver de 2018. Mais la longue campagne de préselection entre villes candidates (Nice, Pelvoux, Grenoble et Annecy) avait permis aux opposants de se mobiliser, notamment dans la cuvette avec le dynamique Comité anti-olympique 38. Finalement Annecy avait été retenue comme candidature française, avant de subir un fiasco lors de la sélection internationale, arrivée (...)

  • Tout schuss vers l’hypocrisie électrique

    Les blagues les plus courtes sont les meilleures… Les partisans des « Jeux olympiques respectueux de l’environnement » ne semblent toujours pas avoir compris. Comme convenu, et comme il y a quinze ans déjà (!), les promoteurs des JO de 2030 promettent des jeux plus verts que verts. Le Daubé (1/01/2023) est donc en pleine extase : « C’est l’une des clés de voûte du dossier français résumée par la tirade de Martin Fourcade. “Nous allons façonner les Jeux de demain.” [NDR : sacrée « tirade », Martin !] “Des (...)

  • Les dingues et les Poma

    De l’argent, il y en a, dans les caisses de Poma. Le constructeur isérois de remontées mécaniques est à la manœuvre – entre autres gros projets à travers le monde – de deux gros dossiers isérois. Il y a le fameux Métrocâble, censé relier Fontaine à Saint-Martin-le-Vinoux, dont l’enquête publique a lieu en ce moment et qui montre une formidable mobilisation de ses employés, même s’ils habitent à l’autre bout du monde. Ainsi, sur le registre des contributions, peut-on lire des contributions d’Andréa Cardinal, (...)