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  • La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise

    On a fait un nouveau hors série ! Mais plutôt que de choisir l’option brochure (comme Mélancolie postale ou STMicro, gros dégâts des eaux) on a fait le choix cette fois-ci d’en faire un vrai bouquin qu’on autoédite à 1000 exemplaires. « La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise » – sortira autour de mi-mars et proposera 115 pages pour dix balles. Il sera disponible dans un certain nombre de points de vente (librairies et tabac-presse) qu’on démarchera à partir de mi-mars. Ce sera aussi bien entendu possible de le commander par correspondance, contre douze euros frais de port compris, à envoyer en espèces ou en chèque à Le Postillon, 42 avenue Jean Jaurès 38600 Fontaine. En attendant voilà un bout de notre préface.

Derniers articles en ligne

  • Pipeau-litiquement correct

    Ils sont partout. Dans les mairies, les conseils départementaux, les banques, les associations, les structures de l’économie sociale et solidaire : dans la cuvette on peut tomber dessus à n’importe quel coin de rue. « Ils », ce sont les anciens élèves de Sciences Po Grenoble. Ils sont souvent cadres ou dirigeants, ou les deux, et savent généralement bien parler. Quand on les côtoie un peu, on se rend vite compte qu’ils peuvent même parler de tout, alors que leurs connaissances sur bien des sujets sont proches du rien : le sobriquet facile de Sciences-Pipeau est amplement mérité. Deux anciens élèves sont venus toquer à la porte du Postillon pour mettre en garde leurs potentiels successeurs.

  • Comment payer votre visite Google avec le droit à la formation

    «  Une commerciale de Google a appelé pour nous proposer de mettre des photos de l’intérieur du Café Vélo sur Google map », nous apprend Fabien, un des associés de cette Scop qui propose restauration et réparation de vélos. «  Nico lui a dit qu’on avait pas de budget, elle a dit : ‘‘c’est pas grave ! J’ai passé une formation pour être formatrice agréée, je peux le financer sur le DIF (droit individuel à la formation des salariés)’’. Je lui ai dit que le principe ne me plaisait pas et qu’on allait refuser, elle a pas cherché et a dit au revoir... »

  • Ineptes tablettes

    C’est Noël après l’heure. Les élèves de cinquième de quinze collèges de l’Isère vont recevoir des tablettes numériques. Un cadeau du Conseil départemental, très fier de lancer son « Plan numérique  », visant à terme à mettre dans les mains de chaque collégien un nouveau joujou numérique. Au XXIème siècle, toute l’ambition des classes dirigeantes, en l’occurrence ici la majorité Les Républicains du département, à propos des jeunes et de l’éducation consiste à les abreuver de gadgets technologiques. Quitte à gaspiller des millions d’euros d’argent public pour le plus grand bonheur de la multinationale Apple, qui s’apprête à embrigader plein de futurs clients.
    Ces tablettes vont servir à « lutter contre les inégalités et améliorer les apprentissages », assurent les communicants en ayant l’air d’y croire. Le Postillon pense exactement l’inverse et dresse, avec l’aide d’une enseignante concernée, les principaux enseignements de cette ineptie.

  • La fac veut donner des « émotions » aux robots

    Connaissez-vous « l’informatique affective » ? Cette nouvelle discipline enseignée à l’Université Grenoble-Alpes essaye de faire émerger le « robot social » afin que les robots puissent aussi remplacer les humains en tant que copain de jeu ou confident. Comme le dit une chercheuse : c’est « une révolution culturelle féroce » !

  • Comment les collégiens avalent déjà des pilules électroniques

    Une prof de techno au collège, quelque part dans la cuvette, nous raconte comment on formate les collégiens au nouveau monde connecté.

  • Ensemble, réduisons les pics de pollution.

    Faire des roues arrières en quad, manger des haricots en boîte ou se chauffer au brasero, c’est pas bueno pour ton karma. Si on décidait plutôt de shopper malin et mourir solidaire, pour rester in et vert sans se culpabiliser ?

  • Un combat à charges

    Au moment de payer son loyer, et les charges qui vont avec, on râle souvent, mais on ne s’interroge pas beaucoup sur ces sommes. C’est ce qu’ont entrepris des habitants de la Villeneuve, qui tentent depuis des années de faire un «  contrôle des charges » demandées par leur bailleur social. Une démarche qui pourrait donner d’autres envies, dans ce quartier soumis aux affres de la rénovation urbaine.

  • « On fait plus du gardiennage que de l’animation »

    Dans la catégorie « boulot de merde », il mérite amplement sa place. Et plutôt en haut du panier. Pourtant, faire de l’animation auprès des enfants c’est plutôt sympa, non ? C’est mignon, les gosses, comment peut-on souffrir en s’occupant d’eux ?
    Les animateurs périscolaires vivent pourtant une sorte de détresse. Pas à cause des gamins, non, le problème c’est leurs conditions de travail.
    À Grenoble, elles ont encore empiré depuis la rentrée. Cette détérioration a eu au moins un effet positif : entraîner un mouvement de contestation rarissime dans ce métier à la pointe de la précarisation du monde du travail.

  • La grande radiation

    Radiations abusives, offres de formation bidons, flicage des chômeurs, déshumanisation des rapports, délégation du suivi à des organismes privés, offres d’emploi illégales... De plus en plus, Pôle Emploi délaisse sa mission de service public – le conseil et l’accompagnement des chômeurs – au profit d’un objectif moins avouable : baisser artificiellement les statistiques du chômage et réaliser des économies. Pour cela, il n’hésite pas à flirter avec l’illégalité, profitant de la méconnaissance de leurs droits par les demandeurs d’emploi. Un gigantesque enfumage que confirment tous nos témoins : chômeurs, syndicalistes et même un conseiller Pôle Emploi remonté.

  • « Cette affaire remet des murs et ferme des portes »

    Le 14 décembre, la cour d’assises de Grenoble a rendu un verdict presque sans précédent : un psychiatre a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour homicide involontaire, suite au meurtre commis par un de ses patients en 2008. La famille de Luc Meunier, l’étudiant de 26 ans poignardé cours Berriat, s’est dite soulagée. Le médecin a fait appel de la condamnation. Et nous, spectateurs, on reste là, pantois ; ni rassurés par l’hypothèse de recevoir un coup de surin, ni convaincus qu’enfermer des gens sans jugement par commodité soit très innovant. On a discrètement consulté Claire Gekiere, médecin-psychiatre à l’hôpital de Bassens pour tenter d’introduire un peu de nuance dans la rubrique faits divers.