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Articles de ce numéro

  • Siamo tutti antipassti !

    Le 20 juillet, Didier et Raoul ont sorti un « tube » sur YouTube. Une reprise des Corons de Pierre Bachelet avec pour refrain : « Le masque, c’était pour les cons / Lecteurs de Libération / Dociles comme des moutons / Adeptes de la délation. »
    Didier et Raoul (sacrés pseudos) ne sont pas des chanteurs et on l’entend tout de suite. Si deux mois après, leur « tube » a quand même récolté près de 3000 vues, c’est parce qu’il a pas mal tourné dans les cercles grenoblois opposés au vaccin et à toutes les mesures (...)

  • « On ne se voyait pas contrôler nos voisins »

    Face au passe sanitaire, on peut observer différentes attitudes dans les bars de la cuvette : contrôle des clients avec zèle, contrôle discret et « souple », pas de contrôle du tout, etc. À la Motte-Saint-Martin, petit village à trente bornes de Grenoble, un bar a carrément fermé «  pour faire un truc qui choque ».

  • Suspendues !

    « Si les soignants ne veulent pas se faire vacciner, qu’ils changent de métier.  » C’est l’infectiologue Karine Lacombe, star des plateaux télés et grenobloise d’origine, qui a balancé ce jugement lapidaire le 14 septembre, la veille de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale pour les soignantes et de la suspension de milliers d’entre elles. Une sortie représentative du discours médiatique dominant sur ces suspensions sans précédent dans l’histoire récente, les soignantes récalcitrantes se retrouvant sans salaire, ni même chômage ou RSA. Pas pour avoir tué ou blessé quelqu’un, juste pour avoir refusé de présenter un document médical à leur direction. Ce sujet a souvent été traité sans aucune empathie pour la situation des soignantes suspendues et sans aucun questionnement sur la pertinence de se priver des soignantes alors que les établissements de santé manquent déjà de personnel qualifié.

    Le Postillon a recueilli le témoignage de dix soignantes iséroises opposées au passe, suspendues ou non, bossant dans différents établissements. Et propose un texte original, en mélangeant leurs paroles afin de former un chœur à partir de ces paroles poignantes (Cette idée est complètement pompée de l’excellent livre de Sophie Divry Cinq mains coupées (Seuil 2020), mélangeant les témoignages des cinq gilets jaunes ayant perdu une de leurs mains pendant des manifestations de l’hiver 2018- 2019.). Parce que c’est une seule et même histoire, celle de soignantes vivant une grande injustice. Toutes les phrases composant les lignes qui suivent ont donc été prononcées par des soignantes du coin, avant ou après le 15 septembre, jour de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale.

  • Pour pédaler, cliquez ici

    Rendez-vous compte : à Grenoble jusqu’à l’année dernière, il y avait encore un service presque public où on ne pouvait rien faire en ligne. On ne pouvait même pas cliquer pour réserver, vous imaginez ! Il fallait aller dans le monde réel (comme c’est désagréable !) et parler avec un humain (quelle horreur !). Heureusement grâce à nos chers élus de la transition du monde de demain, cette anomalie est réparée. Aujourd’hui, la gestion du service de location de vélos Métrovélo a été confiée à un « opérateur de mobilités » qui a enfin mis en place la «  numérisation » du service. Le problème, c’est que le logiciel foire complètement, ceci entraînant, entre autres réjouissances, nombre de situations kafkaïennes pour les clients et surtout les salariés.

  • Plein de pub, toujours peu de sub’

    Depuis deux ans, c’est un peu le passage obligé de beaucoup de politiciens nationaux en visite à Grenoble. La Papothèque est un dynamique lieu de vie du quartier Lys Rouge dans Grenoble-sud. Depuis qu’il est menacé d’expulsion pour cause d’impayés de loyer, les opposants à Piolle s’en servent d’étendard pour dénoncer l’abandon municipal des quartiers Sud. Mais si cette instrumentalisation leur permet de publier des belles photos sur les réseaux sociaux, leur brassage de vent n’a pour l’instant pas du tout permis de résoudre les problèmes financiers de la Papothèque.

  • Une certaine idée de la lose

    Retour sur l’échec de Piolle à la primaire écolo.

  • Aux perdants, la ville reconnaissante

    Grenoble ce n’est pas que le chevalier Bayard, Sami Bouajila ou encore Gilles Kuntz, bref des mâles alpha, des winners, des phares dans la nuit. C’est aussi une ribambelle de tocards, comme la déroute d’Eric Piolle aux primaires des écolos nous l’a récemment rappelé. Alors Le Postillon commence à dresser une liste non exhaustive de perdants grenoblois. Vous pouvez la compléter en contactant la rédaction, afin de pouvoir faire ériger une plaque commémorative « Aux perdants, la ville reconnaissante  » lors du prochain budget participatif.

  • La seveso valley

    Pour fêter les vingt ans de la catastrophe d’AZF, la Métropole a vu les choses en grand et est allée jusqu’à installer un nouveau site Seveso dans la cuvette. Si toute la presse a salué le début des travaux de l’usine d’Aledia, rien n’a filtré sur les nouveaux risques technologiques créés par cette boîte.

  • « Ne pas être la seule à être la seule »

    Nicolas Bonanni et Margaux Capelier, Grenoble Calling, une histoire orale du punk dans une ville de province, Le Monde à l’envers, 2021. 16 euros

  • Associations à vendre

    Depuis le printemps dernier, un vif débat agite le milieu associatif grenoblois. Apsys, promoteur coté en Bourse construisant le giga-centre commercial Neyrpic à Saint-Martin-d’Hères, propose à des associations des locaux et des moyens. Si certaines sont prêtes à accepter une telle alliance avec le « diable », ces positionnements sont avant tout symptomatiques de l’abandon financier progressif des structures de l’éducation populaire par les pouvoirs publics.

  • Vitrage simple changement compliqué

    Réussir à obtenir un logement social, c’est déjà un parcours du combattant. Mais si on a la malchance d’habiter dans un appartement avec des problèmes d’indécence ou d’insalubrité, vouloir les faire résoudre relève souvent du chemin de croix. C’est en tout cas ce que révèle l’histoire de Lætitia, dont les fenêtres simple vitrage laissent passer l’eau de pluie depuis plus de cinq ans.

  • Des alertes qui tournent en rond

    « Insubordination et comportement déloyal.  » Diable ! Qu’a donc fait Hélène pour mériter ce motif de licenciement ? Pendant des années, cette ancienne salariée du Synchrotron a tenté d’alerter sur des manquements éthiques réguliers au bien-être animal. Peine perdue : tout ce qu’elle a obtenu, c’est de se faire mettre à la porte.

  • Un « article simpliste et décourageant » ?

    L’article du dernier numéro sur les dysfonctionnements de la MAS (Maison d’accueil spécialisé) de Coublevie, prenant en charge quarante résidents autistes, a suscité pas mal de retours, enthousiastes ou critiques. Tentative de synthèse des réactions.

  • Test comparatif - Les bars concepts

    Emilette n’a pas de passe sanitaire à son nom, mais en cette rentrée il est quand même parvenu à tester quelques-uns des bars concepts grenoblois.
    Mais que fait la police ?

  • E-shoes : Les bienfaits de la marche à assistance électrique

    Avec les restrictions dues à l’épidémie de Covid, cet été les Français ont plébiscité le tourisme local et redécouvert la marche à pied. Mais cet engouement pour la balade s’explique aussi par la démocratisation des chaussures à assistance électrique. Elles permettent de remettre en marche ceux dont le confinement a aggravé la sédentarité. D’autant que l’État vient d’installer 6 000 bornes de recharge le long des chemins de randonnée. Exemple sur le plateau du Vercors, où l’on a constaté combien l’électromobilité est aussi bonne pour la santé que pour la planète.

  • Courrier des lecteurs

    En colère contre (certains) cristalliers « J’ai lu attentivement votre article sur les cristalliers de l’Oisans. L’acharnement dont ils ont été victimes est scandaleux, ça c’est évident et ce n’est pas l’objet de mon propos. Leur passion pour les cristaux, même si elle ne mène pas systématiquement à un commerce effréné, conduit bien souvent à une destruction des traces du passé. Je suis photographe amateur (60 ans) et je me concentre dans ce qu’on pourrait appeler l’archéologie industrielle, bien que le terme (...)

  • Ficha

    Autour des poubelles et du tri, les idées innovantes et « disruptives » s’enchaînent. La dernière sur laquelle on est tombé est comme à peu près toutes les autres : à jeter. C’est des étudiants de Grenoble école de management qui ont créé une nouvelle ordure. Ça s’appelle Ficha (le verlan d’affiche) et le concept n’est pas très original : récompenser les bons citoyens qui font bien le tri sélectif en leur donnant des bons cadeaux. Pour y parvenir, Ficha vend un « conteneur connecté » appelé « cocon » (on (...)

  • Glenat(ge) en eaux troubles

    Qu’il est sympa ce Jacques Glénat ! Il a tant fait pour la bande dessinée avec sa maison d’édition ! Et le patrimoine grenoblois, avec la réhabilitation du couvent Sainte-Cécile ! Et le patrimoine tout court avec tous ses bouquins historiques ! Quelle œuvre ! Bon, il y a cinq ans, on avait essayé de salir la réputation de cet homme bien sous tous rapports : « Jacques Glénat affirme n’avoir aucun lien avec les Panama Papers. Cité hier par les journalistes du Monde dans le scandale fiscal qui touche des (...)

  • Big Brovert - la suite

    Contre toute attente, l’idylle continue entre la vidéosurveillance et les écolos au pouvoir. En avril dernier, le deuxième adjoint à la nature, la biodiversité et la fraîcheur, Gilles Namur avait clarifié : « Nous n’avons aucun problème avec la vidéosurveillance, ce qui est important pour nous c’est qu’elle serve à quelque chose. » S’ils n’en installent pas encore complètement partout, c’est donc à cause du rapport coût/bénéfices et non pas pour une certaine idée d’un monde sans surveillance. Le 8 juin, dans (...)

  • Grenoble ne peut pas accueillir tous les télétravailleurs du monde

    « L’essor du télétravail nous a permis de troquer Paris pour Grenoble et de gagner en qualité de vie. » Le 13 septembre, Le Point publie le témoignage du président d’une entreprise de logiciels qui vient d’emménager dans la cuvette : « Nous avons sauté le pas et déménagé cet été à Gières, une ville de 7 000 habitants, en banlieue de Grenoble. Depuis ma maison, je travaille avec une vue à 360 degrés sur les montagnes. Nous sommes passés d’un appartement de 120 mètres carrés, ce qui est déjà un luxe à Paris, à (...)

  • Et le bouche-à-oreille devint le clavier-à-écran

    Comment salir les belles choses – saison 432. Dans la dernière ligne droite de la campagne de la primaire écologiste, l’équipe d’Une certaine idée de demain, le fan-club de Piolle, a envoyé à tous ses sympathisants un message en les incitant à faire du « Bouche-à-Oreille ». Pourquoi pas ? Sauf que là, il ne s’agit pas de favoriser le hasard des rencontres improvisées, des discussions aléatoires et d’argumentaires personnalisés. Le bouche-à-oreille moderne consiste à faire comme d’habitude, c’est-à-dire (...)

  • Ramener les panneaux à la maison

    « Ici la région agit pour la montagne », « Ici la région agit pour votre commune »… On dirait qu’à chaque fois que la région Auvergne-Rhône Alpes finance un truc – un banc, une école, une station d’épuration, une start-up, une cabine téléphonique – elle pose un panneau dessus pour se faire connaître, comme un vulgaire sponsor sur un maillot cycliste. Il faut dire que la concurrence est rude : l’Union européenne, l’État, le Département ou les communes font trop souvent la même chose. Mais hé, ho ! c’est leur (...)