Actualités

  • La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise

    On a fait un nouveau hors série ! Mais plutôt que de choisir l’option brochure (comme Mélancolie postale ou STMicro, gros dégâts des eaux) on a fait le choix cette fois-ci d’en faire un vrai bouquin qu’on autoédite à 1000 exemplaires. « La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise » – sortira autour de mi-mars et proposera 115 pages pour dix balles. Il sera disponible dans un certain nombre de points de vente (librairies et tabac-presse) qu’on démarchera à partir de mi-mars. Ce sera aussi bien entendu possible de le commander par correspondance, contre douze euros frais de port compris, à envoyer en espèces ou en chèque à Le Postillon, 42 avenue Jean Jaurès 38600 Fontaine. En attendant voilà un bout de notre préface.

Derniers articles en ligne

  • À vos panneaux !

    Il y a deux numéros, nous avions lancé un concours à propos des très envahissants panneaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes « Ici, la région agit pour votre commune », « Ici la région agit pour la montagne ». Un pullulement abject : si toutes les collectivités se mettaient à réclamer leur affichage à chaque somme déboursée, on croulerait sous ces hideuses publicités. Donc en septembre, on écrivait : « Le Postillon offrira un abonnement à la personne qui déboulonnera et nous apportera un (…)

  • La cuvette micro-onde

    Combien d’ondes se bouffe-t-on dans la Capitale Verte ? Le 25 novembre dernier, la fédération Drôme Ardèche Isère des collectifs de riverains d’antennes-relais a effectué des mesures de rayonnements électromagnétiques, générés par les antennes-relais de téléphonie mobile. Après 29 mesures effectuées, « la moyenne des mesures s’établit à 8,46 V/m alors qu’en 2016 elle était de 4,52 V/m soit une augmentation de l’exposition des personnes de 87 %. […] L’arrivée de la 4G, 4G+,5G augmente (…)

  • Les QR-codes à la poubelle !

    Les QR-codes, voilà les nouveaux envahisseurs ! Ils sont partout, sur les passes bien sûr, mais aussi dans n’importe quel tract, dépliant, support publicitaire. La députée Émilie Chalas, toujours en avance dans la décadence numérique, a fait coller des affiches A0 remplies d’un seul immense QR-code, renvoyant vers son bilan de mandat. Face à cette invasion angoissante, on pourrait espérer que des pouvoirs publics soucieux de l’intérêt commun développent une politique saine : mettre tous les (…)

  • Les réunions vont sauver le monde

    Qui a lu le « Plan climat air énergie 2020-2030 » de la Métropole grenobloise ? Nous-mêmes avions reculé devant cette laborieuse tâche. Jusqu’à le parcourir un peu et tomber sur cette petite perle, page 247, dans la partie visant à « inciter les acteurs économiques au changement ». 70 « partenaires » se sont engagés à « tenir compte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les décisions qu’ils sont amenés à prendre, à considérer la sobriété énergétique comme la (…)

  • LA PRESCRIPTION DU DR VÉRAN : ENCORE PLUS D’ÉCRANS

    Partout, le désert médical progresse. Services d’urgences fermés la nuit, impossibilité de trouver un médecin traitant, délais d’attente s’allongeant pour avoir accès à un spécialiste : à Grenoble comme ailleurs, l’offre de soins dans la « start-up nation » est en chute libre.
    Quels remèdes face à ce terrible diagnostic ? Sans aucune originalité, le ministre de la Santé Olivier Véran impose un traitement : « Dans le domaine de la santé, le numérique il va être partout, il est déjà partout mais il sera encore plus partout.  »

  • Le « dégradé » à la mode

    Alors que le service des urgences de la clinique mutualiste et de l’hôpital de Voiron fonctionnent en mode très «  dégradé », n’acceptant plus de patients la nuit sauf cas extrêmes, comment ça se passe aux dernières urgences fonctionnelles de la cuvette ? Mi-novembre, Le Postillon a passé un bout de nuit dans celles de l’hôpital Nord, et papoté avec quelques patients et soignantes.

  • La fiche lecture

    Marion Honnoré, Devenir Gilet jaune, Histoire sensible d’une lutte, Le monde à l’envers, 2021

  • Les princes de la ville

    Au Postillon, on nous reproche très (trop) régulièrement de ne pas assez parler de choses « positives ». Faut dire qu’on est des durs à jouir. Non pas qu’on trouve qu’il ne se passe rien de bien dans le coin. Mais c’est pas tous les jours qu’on nous fait rêver et voyager tout en restant dans la cuvette.
    C’est ce qui s’est passé quand on a déboulé sur le toit de l’IGA, énorme bâtiment inoccupé depuis près de vingt ans. On nous avait parlé de « bar clando », on a découvert un « lieu d’échanges et de partage » autant inattendu que magnifique, porté par deux « princes de la ville » sans-papiers.

  • Dans le monde de Nasa

    Dans presque chaque coin de la ville, il y a des personnages emblématiques qu’on croise quotidiennement, cantonnés dans un périmètre restreint. Points fixes humains sur le passage de vies tout aussi routinières, on les remarque et on passe souvent devant avec un mélange de curiosité et de défiance. Sans oser s’arrêter et prendre le temps de rencontrer le monde de ces figures pourtant si familières.

    Nasa habite rue de la résistance à Saint-Martin-le-Vinoux. À deux pas de la Casamaures, son carré de façade sort de l’ordinaire urbain, presque autant que l’architecture luxuriante de la villa mauresque voisine. Quelques chaises sont disposées sur le trottoir. Sur la porte de l’appartement de Nasa, situé au rez-de-chaussée d’une maison occupée par Anne-Marie et sa famille, est cloutée une pancarte qui semble signifier « attention, moutons  » ; une lourde chaîne métallique et une grosse souche de bois sont suspendues au volet ; la porte est entrouverte sur une atmosphère sombre. Intrigué, je frappe à la porte. Je suivrai Nasa pendant six mois, et certainement plus encore.

  • C’est pour qui la galette ?

    Récemment je suis allée me promener dans le quartier des Essarts à Echirolles, comme ça, pour voir. En fait c’est faux : on va jamais se promener dans ce quartier. Il fait partie des quartiers les plus pauvres de l’agglo, alors quand on entend parler de lui, c’est (presque) uniquement pour des histoires de violence ou de drogue. Et pourtant, des habitantes ont tellement d’autres choses à dire.