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  • La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise

    On a fait un nouveau hors série ! Mais plutôt que de choisir l’option brochure (comme Mélancolie postale ou STMicro, gros dégâts des eaux) on a fait le choix cette fois-ci d’en faire un vrai bouquin qu’on autoédite à 1000 exemplaires. « La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise » – sortira autour de mi-mars et proposera 115 pages pour dix balles. Il sera disponible dans un certain nombre de points de vente (librairies et tabac-presse) qu’on démarchera à partir de mi-mars. Ce sera aussi bien entendu possible de le commander par correspondance, contre douze euros frais de port compris, à envoyer en espèces ou en chèque à Le Postillon, 42 avenue Jean Jaurès 38600 Fontaine. En attendant voilà un bout de notre préface.

Derniers articles en ligne

  • (Jet) Set électro à l’Alpe du pèze

    Il paraît que plus de trente journalistes chinois avaient fait le déplacement. Le Postillon y était aussi. Tomorrowland Winter, c’est la première version hivernale d’un des plus gros festivals de musique électronique au monde. Tous les étés, il se déroule en Belgique. Cette année il y avait aussi une édition au mois de mars à l’Alpe d’Huez. 25 000 festivaliers, cent cinquante gendarmes, une station de ski privatisée pour des riches et des ultrariches, une subvention de 400 000 euros de la région, des scènes électro à l’arrivée des télésièges, des immenses structures montées pour l’occasion : est-ce que vous êtes prêts à foutre vos « fucking hands in the air » ?

  • Perchés comme jamais

    Les stations de ski sont un des gros débouchés des trafics de drogue qu’on imagine cantonnés aux « quartiers ». Mais comment se passe ce deal d’altitude, dans ces endroits reculés ou skieurs à la semaine et saisonniers sont bien en mal de ramener leur came en quantité suffisante ?
    Il y a les gros réseaux et les petits indépendants. Le Postillon a rencontré deux de ceux-là, aux profils bien différents, qu’on appellera Jake (le prénom a été changé) et David. Le premier est un simple grenoblois qui se la coule douce dans son salon. Le second est un beau néerlandais qui vient d’écoper d’un an de prison.

  • Volets vers quoi ?

    Elles font partie des plus vieux logements sociaux de Grenoble. Les vieilles cités de l’Abbaye, également appelés « volets verts » ont failli être rasées. Finalement, douze des quinze immeubles vont être rénovés, mais seuls une minorité d’entre eux resteront des logements sociaux. Un pas de plus vers un changement de population dans ce quartier populaire ? Rencontre avec quelques-uns des derniers habitants.

  • Un financier qu’on aimerait voir s’écraser en plein vol

    Delta Drone est une entreprise d’origine grenobloise qui fabrique des drones. Enfin, c’est ce qu’on croyait, parce qu’on gobait bêtement les articles de presse reprenant les communiqués de la boîte. Mais la presse économique est une des plus grosses productrices de fausses nouvelles (fake news en globish).
    En fait, Delta Drone n’est plus qu’un instrument financier très rentable, ne produisant rien si ce n’est de la spéculation. Le Postillon vous propose un voyage dans le monde des drones policiers, de la Bourse et des gigantesques magouilles financières autorisées par la loi.

  • « C’est gratuit quand on est là ! »

    À Grenoble et dans la région, en cette fin d’hiver, les manifestations de gilets jaunes regroupent moins de monde qu’auparavant et les cabanes aux ronds-points se raréfient (celle de Voreppe a été détruite par la gendarmerie, celle de Saint-Martin-d’Hères a subi deux tentatives d’incendie). Pourtant, loin des images émeutières parisiennes, des gilets jaunes continuent à faire exister des moments d’humanité et de solidarité. Depuis le mois de mars, certains se relaient à l’hôpital « couple-enfant » de La Tronche pour dénoncer les prix exorbitants du parking.

  • L’entreprise malheureuse de Stanislas Guérini

    Des beaux quartiers parisiens à un entrepôt à Tullins en finissant à En Marche, c’est le parcours de Stanislas Guérini, godillot bien comme il faut. Attiré par la famille Emelien (dont le fils Ismaël était jusqu’à peu le conseiller spécial de Macron), l’actuel responsable du parti macroniste a essayé de faire des affaires dans la campagne grenobloise. Mais tout n’est pas rose dans le monde ensoleillé du business. Pas même pour le premier marcheur d’entre eux.

  • Grenoble ville en transition morale ?

    Grenoble ville innovante, fleurie, en transition… Grenoble aime bien se la raconter un peu. S’il arrive que son passé le lui permette, son actualité montre qu’elle est parfois en retard d’un train. Et vu le dépeçage de SNCF, le prochain train n’est pas forcément pour tout de suite.

  • Plus fous que le climat

    Avec la construction des pyramides et l’érection des statues de l’Île de Pâques, ça reste l’un des grands mystères de l’humanité. Comment, il y a trois cents ans, des responsables politiques ont pu décider d’élargir une autoroute dans une ville située dans une cuvette donc très soumise à la pollution ? Replaçons-nous dans le contexte. Ça se passait en 2019, à Grenoble, qui se considérait sans rire comme une ville « à la pointe » sur les questions d’écologie avec toujours « un temps d’avance » pour « accélérer la transition ». Une dissonance cognitive, diraient les psys. Et un sacré foutage de gueule, comme nous le démontrent des linguistes de l’Université Cuvetta-Alpes (UCA) qui n’en reviennent toujours pas : « La première chose à faire, c’était de tout ralentir » notent-elles. « Mais à l’époque, énoncer cette évidence était apparemment un suicide politique. »

  • De quel bois on se chauffe

    Vivotant encore paisiblement sur la rente de l’or blanc, les montagnes autour de Grenoble abritent plus de pulls rouges que de gilets jaunes. Pas de révolte populaire en vue, la préoccupation étant plus d’attirer de riches clients que de lutter pour la justice sociale. C’était pas la même ambiance il y a deux siècles. À Autrans, par exemple, les habitants ont été dépossédés de l’utilisation libre des forêts suite à leur contrôle de plus en plus coercitif. La tension monte jusqu’en avril 1848, où une « foule haineuse » provoque une émeute dans le village.

  • Laissons entrer le soleil

    Il est crispant ce mouvement des gilets jaunes, vous ne trouvez pas ? Un jour, vous trouvez que les manifestants ont raison, le lendemain vous flippez qu’ils soient des sous-marins de l’extrême-droite. Vous avez du mal à savoir quoi en penser ? Vous n’arrivez pas à en dire du mal mais sans parvenir à les défendre ?
    Pour vous compliquer la tâche, les rassemblements s’organisent souvent dans les périphéries urbaines, loin des centres-villes et peut‑être de votre lieu de vie. Pour éclairer vos lanternes, on est allés traîner sur ces ronds-points occupés et on y a trouvé plein de choses. De la chaleur humaine dans ce monde glacé de solitude, des rencontres improbables et surtout l’impression qu’il se passait enfin quelque chose de réjouissant : des anonymes sortaient la tête de leur écran pour se retrouver, discuter, le tout dans un bordel complètement imprévisible et donc difficilement saisissable par le pouvoir. Un élan contre le fatalisme ambiant qui a pour l’instant bien du mal à pénétrer dans Grenoble. Ce papier vous invite donc à laisser, laisser entrer le soleil.