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  • La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise

    On a fait un nouveau hors série ! Mais plutôt que de choisir l’option brochure (comme Mélancolie postale ou STMicro, gros dégâts des eaux) on a fait le choix cette fois-ci d’en faire un vrai bouquin qu’on autoédite à 1000 exemplaires. « La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise » – sortira autour de mi-mars et proposera 115 pages pour dix balles. Il sera disponible dans un certain nombre de points de vente (librairies et tabac-presse) qu’on démarchera à partir de mi-mars. Ce sera aussi bien entendu possible de le commander par correspondance, contre douze euros frais de port compris, à envoyer en espèces ou en chèque à Le Postillon, 42 avenue Jean Jaurès 38600 Fontaine. En attendant voilà un bout de notre préface.

Derniers articles en ligne

  • « On est de plus en plus des presse-boutons »

    2,9 milliards d’euros d’argent public pour « seulement » 1 000 emplois. L’annonce de l’extension de STMicroelectronics présente le plus mauvais ratio investissement public / emplois créés de l’histoire de l’industrie. Pourquoi ? Dans les salles blanches de la filière microélectronique, il y a de plus en plus de robots, de moins en moins d’humains. À quand un ratio nombre de robots installés par million d’euros d’argent public ?
    En attendant, il y a encore des milliers d’opérateurs et techniciens dans les salles blanches de STMicro et de Soitec. Le Postillon a recueilli les témoignages de cinq d’entre eux – ayant préféré rester anonymes – pour donner une véritable idée de ces métiers « déshumanisants ».

  • À LA CHASSE AUX QUECHUAS

    Que son « chez lui » fasse 1 000 hectares : on s’en fout, propriété privée ! Que son « chez lui » regorge de merveilles : on s’en fout propriété privée ! « Ce n’est pas la République libre de Chartreuse » s’exclame le président du Parc, pour défendre le bon droit du propriétaire. Si les relations entre le marquis et les Quechuas sont si tendues, c’est notamment à cause de la « Tour percée », une des seize arches naturelles que compte son domaine. Celle-là est la plus grande (32 mètres de portée) et la plus « instagrammable ». Et le problème, c’est que même avant la création d’Instagram, sa photographie a attiré les foules. C’est Pascal Sombardier, infatigable découvreur de nouveaux itinéraires et vendeur de « randonnées du vertige », qui avait « découvert » cette pépite en 2005. J’écris « découvert » parce qu’il est certain que d’autres personnes, notamment des chasseurs, étaient tombés, avant lui, sur cette « pépite ». Mais eux ne publiaient pas de livre et ne l’avaient pas mis en couverture d’un ouvrage tiré à des milliers d’exemplaires. Un choix pas forcément des plus judicieux, qui avait suscité, à l’époque, les critiques de l’association Mountain Wilderness. Depuis dix-huit ans, des milliers de personnes sont donc allés voir cette « pépite », ce qui a foncièrement agacé les chasseurs de la Diane de Marcieu.

  • Désertions d’ingénieurs : mieux vaut prévenir

    Quel gâchis, les « désertions » d’ingénieurs, de plus en plus tendance ! Un bourrage de crâne depuis le plus jeune âge pour cette « voie royale », cinq années (ou plus) d’études coûteuses pour la société, des projections d’une « vie réussie » et patatras : tout ça pour « tout plaquer » et apprendre à planter des carottes à 34 ans. Mieux vaut prévenir et faire réfléchir les futurs cadres de l’industrie microélectronique à la réalité de leurs métiers. Voilà donc quelques témoignages d’actuels ou anciens techniciens, ingénieurs, ou cadres de Soitec ou STMicro (eux aussi anonymes), insistant sur le manque de sens, et les inepties de leur métier.

  • Bientôt des algues vertes dans l’isère ?

    Quantité de Grenoblois traversent la France chaque été pour aller prendre le frais en Bretagne. Mais, bientôt, peut-être, la Bretagne viendra à nous grâce aux algues vertes ! ST et Soitec ont le droit de rejeter chaque jour des quantités hallucinantes d’azote et de phosphore dans l’Isère, des substances responsables de «  l’eutrophisation  » et du développement des algues vertes. Alors oui, les multinationales, en tout cas jusqu’à preuve du contraire, «  respectent les seuils  » : le problème, c’est que ces seuils, définis par arrêtés préfectoraux, sont incroyablement élevés...

  • Faut-il « tout plaquer » ?

    Alors qu’elles existent depuis des dizaines d’années, les désertions d’ingénieurs sont dernièrement devenues « tendance », pour le meilleur, et pour le pire. Pour contrecarrer les jolis storytellings de déserteurs suscitant une certaine complaisance médiatique (Le Postillon n°47 avait d’ailleurs été précurseur avec un dossier « Ingénieurs : pourquoi ? » il y a cinq ans), une ingénieure n’ayant « pas pour plan de carrière de déserter (oui, c’est possible !)  » publie aux éditions Le Monde à l’envers (octobre 2023) un court pamphlet titré « Tout plaquer ». Le sous-titre, plus explicite : « la désertion ne fait pas partie de la solution… mais du problème  », est représentatif des limites du positionnement de l’autrice qui apporte néanmoins quantité d’éléments de réflexion originaux.

  • La science peut-elle se rebeller ?

    Depuis un an, un nouveau groupe militant s’immisce dans le débat public grenoblois et national : les Scientifiques en rébellion. Interview contradictoire avec les maquisards des labos.

  • Arrêter de nourrir le dragon

    Au centre d’art contemporain Le Magasin de Grenoble, les performances sont souvent plus intéressantes à l’extérieur qu’à l’intérieur. Un lecteur nous envoie ce récit d’une œuvre spontanée réalisée début juin.

  • Le procès

    À l’UGA, dans les filières informatique, on fait de l’IA, on fait de la robotique, mais surtout pas de politique (le numérique étant neutre). Tout ça est laissé aux sciences molles, même si on ne les écoute pas de toute façon, vu que ce ne sont pas des sciences, des vraies. Notre chroniqueur mathématicien a quand même tenté le coup. L’université lui a même donné le droit de le faire, open-bar !, jusqu’à ce que ses supérieurs comprennent qu’il avait laissé ses élèves « parler entre eux »… du monde, de l’avenir, du délire numérique. Ça, il n’avait pas le droit. Entre injonction au changement et exigence de ne surtout rien changer, récit du « Procès » kafkaïen qui suivit.

  • Le Daubé en pleine « transformation digitale »

    Malgré les multiples « changements de formule » tonitruants (il y en a eu une en octobre dernier et une en mai), les ventes papier du Daubé continuent de chuter (étant passé, entre juillet 2022 et juin 2023 de 157 000 à 143 000). Logiquement, le nouveau boss Christophe Victor, commence à sabrer dans les dépenses en annonçant la fermeture d’agences et le non-remplacement des départs de journalistes. De quoi provoquer la colère de ceux-ci, dont la plupart se sont mis en grève le mardi 26 (…)

  • Vive la presse libre !

    Au mois de Juin, Le Postillon a fait partie des heureux bénéficiaires du Fonds pour une presse libre, un organisme à but non lucratif créé par Médiapart dont « la mission est d’accompagner et de soutenir les médias indépendants dans la recherche de leur propre modèle économique afin de développer un écosystème pérenne, solidaire et dynamique ». Nous avons obtenu un financement afin de travailler à l’extension de notre diffusion, notamment dans les campagnes et montagnes environnantes (…)