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Articles de ce numéro

  • Polytech pollué : et après ?

    « Une mystérieuse pollution contraint Polytech à fermer » titre Le Daubé (4/6/2021) en se contentant de reprendre les éléments délivrés par l’UGA (Université Grenoble-Alpes). Mais derrière le communiqué de presse, il y a plein de questions intéressantes à se poser, et pas seulement parce que cette école est située juste à côté du site du futur centre commercial Neyrpic.

  • La cabine comme symbole du service public

    En ce printemps semi-confiné, il suffisait d’organiser à peu près n’importe quoi pour rameuter du monde. Le 30 avril, on avait annoncé un « concert de téléphone », à la dernière cabine téléphonique de Grenoble, au sein de la résidence universitaire du Rabot. Ce jour-là, il pleuvait, et malgré les 10 minutes de marche, une centaine de personnes a quand même répondu présent à notre invitation. Finalement la pluie s’est arrêtée juste avant le début de l’évènement, comme un signe du destin, et une dizaine de (...)

  • « Ils ont détruit ma vie »

    Régulièrement, dans Le Daubé, on apprend qu’un ouvrier a eu un grave accident au travail, entraînant sa mort ou des blessures graves. La plupart du temps, contrairement aux agressions, les brèves annonçant ces drames n’ont aucune suite : on ne sait jamais rien sur les causes de l’accident, les responsabilités de l’employeur, les galères et éventuels dédommagements de la victime. L’histoire de Mohamed est un cas d’école : après avoir subi un grave accident sur le chantier de la clinique du Dauphiné à Seyssins en 2016, il est tombé en pleine dépression et garde de grosses séquelles. Face au mépris de son ancien employeur et à la lenteur de la justice, il bataille toujours aujourd’hui pour obtenir réparation.

  • L’autoroute des lamentations

    Depuis deux ans, les habitants de la cuvette vivent sous le rythme, les contraintes, le bruit et la poussière du gigantesque chantier de l’A480. Ces douze kilomètres sont en travaux afin « d’accélérer la transition  » de l’autoroute de deux à trois voies. La solution pour en finir avec les fameux bouchons grenoblois pour beaucoup, et même pour les élus verts et rouges grenoblois qui ne se sont pas battus contre cette solution de « l’ancien monde ». Deux cyclistes du Postillon ont passé une journée à longer cette bande asphaltée, à observer la goudronnisation qui vient et recueillir les doléances des proches voisins de ce chantier.

  • Missiles made in cuvette

    Le saviez-vous ? Veurey-Voroize, charmante commune à quinze kilomètres de Grenoble, accueille, en plus du siège du Daubé, une charmante entreprise au nom de Lynred (anciennement Sofradir et Ulis). Spécialisée dans la technologie infrarouge, elle développe notamment la partie intelligente des missiles avant de les vendre à des clients plus ou moins recommandables. Dernièrement, certains de ses produits ont ainsi été achetés par l’armée turque, malgré son agression du peuple kurde et la promesse de la France de suspendre l’exportation de matériel militaire au dictateur Erdogan. Plongée dans une des fabriques à armes de guerre de la cuvette.

  • Les autistes entre de mauvaises mains

    À Coublevie se trouve la MAS du Guillon , gérée depuis 2018 par AFG Autisme. Influente au niveau national et local — l’association s’occupe d’une vingtaine de structures en France —, AFG prend en charge quarante résidents autistes près de Voiron. Ces derniers y cherchent de meilleures conditions d’accueil, mais ne trouvent que des problèmes : une direction tyrannique pousse les soignants à la fuite. Trente mois après l’arrivée d’AFG, les résidents ont vu passer cinq directeurs et six chefs de service différents. Alors ils souffrent, partent, ou attaquent AFG en justice.

  • Vous me décevez beaucoup

    L’article du dernier numéro sur le Chai (centre hospitalier Alpes-isère) a suscité pas mal de réactions. Revue de courriers de lecteurs.

  • Mettre à jour le système d’exploitation

    Julien et Pierre sont formateurs dans un CFA (centre de formation pour apprentis) de l’agglomération. Une petite structure « à taille humaine » qui permet de prendre le temps de faire un suivi individualisé des jeunes en formation. Et de se rendre compte de pratiques détestables de certains employeurs, profitant du statut très précaire de nombre d’apprentis également migrants, pour leur imposer des conditions de travail à la limite de l’esclavage.

  • Test comparatif - Les coins pipi

    Où soulager sa vessie (gratuitement) en centre-ville quand on a une vulve ?

  • Vive la sieste ?

    Au Postillon, on a un nouveau vendeur à la criée. En ce moment, il a du temps pour bénévoler : l’année dernière il s’est fait virer de l’administration publique pour avoir fait la sieste. Depuis ce repos de début d’après-midi le travaille : il a mené l’enquête sur la sieste au travail.

  • À la recherche de chemins loins du tourisme

    En Oisans, la manne financière du tourisme de masse empêche toute velléité d’imaginer une vie plus simple à la montagne. À Ornon, quelques jeunes, promis à une carrière de guide ou moniteur de ski, ont choisi de déserter l’industrie du tourisme pour se rapprocher d’une « vie plus paysanne ». Et c’est loin d’être facile.

  • Péter des câbles toujours plus gros

    Depuis des années, les maires successifs des Deux Alpes et de l’Alpe d’Huez ont un projet mégalo : relier les deux stations de ski de l’Isère pour en faire «  le plus grand domaine skiable du monde », selon eux. Un budget de 100 millions d’euros au moins, pour relier les cinq kilomètres qui séparent les deux stations. Forcément ça crée des oppositions, et notamment celle du collectif «  Non au téléphérique  ». Mais dans cette vallée, ne pas acquiescer sans réserve au développement infini des stations de ski relève du crime de lèse-usine à pognon. Reportage dans les deux plus grosses stations de l’Isère.

  • Tinder au sommet

    Les sites de rencontre ont été un des nombreux business virtuels à profiter de la crise sanitaire. Mais une fois le contact pris en ligne, reste à se voir dans la vraie vie. Une des tendances grenobloises, renforcée par la fermeture des bars, est de donner son premier rendez-vous en montagne. Petit voyage au pays de la drague Quechua.

  • Les canons ou la mort ?

    Les querelles de clocher aussi se modernisent : à Gresse-en-Vercors, petite station à cinquante kilomètres au sud de Grenoble, le village se déchire sur l’opportunité ou non d’installer des canons à neige. D’un côté, les habitants historiques, garants de l’âme de cette petite station familiale, favorables aux enneigeurs. De l’autre, les nouveaux arrivés, ne travaillant souvent pas dans le village, et hostiles aux canons. Et quelque part, il y a Marcia, un peu paumée dans tout ce bazar : la station de Gresse, c’est sa famille, mais elle ne comprend pas cette obsession des canons. Elle nous embarque au pied du Grand Veymont.

  • Touche pas à mon canon

    En Isère, le Département va investir dans les années à venir près de 50 millions d’euros dans la neige de culture, et passer de 536 ha équipés à 854 en 2025 — soit presque la moitié des domaines skiables du département. Avec de tels enjeux financiers, les recherches autour de la neige de culture sont-elles les bienvenues dans les Alpes françaises ?
    L’histoire de Carmen de Jong prouve que beaucoup n’acceptent pas qu’on s’intéresse aux impacts environnementaux des canons. Intégrée à un laboratoire de recherche pendant dix ans en Savoie, cette chercheuse dut affronter une hiérarchie que son travail dérangeait. Aujourd’hui, elle travaille à Strasbourg et a retrouvé une liberté totale.
    À la mi-février 2021, la chercheuse présente le résultat de ses recherches devant des millions de téléspectateurs sur la ZDF, la deuxième chaîne télévisée d’Allemagne. Sa visibilité outre-Rhin contraste avec le peu de reconnaissances de la chercheuse dans la presse française. Une bonne raison de lui poser quelques questions.

  • Le berger et les flashcodes

    Que fait la Métropole grenobloise pour la montagne ? L’année dernière, un appel d’offres autour de «  l’art  » et des « transitions  » a abouti à des panneaux nécessitant un smartphone pour être décryptés. Petite virée au cœur de l’alpage surfréquenté de Chamechaude.

  • « Le gars qui veut s’enrichir en cherchant des cristaux, c’est pas le bon filon »

    Au milieu de ces grands tas de cailloux mal rangés que sont les montagnes se cachent quelques pépites : les cristaux. Parmi les habitants des montagnes s’activent quelques passionnés de ces beaux cailloux : les cristalliers.
    Daniel Canac fait partie de ceux-là. Une activité qui lui a valu une garde à vue dans l’affaire des « cristalliers de l’Oisans  » en 2005, une condamnation pour détention d’explosifs et quantité d’aventures rocailleuses. Alors qu’il est rangé du burin, il raconte sa passion.

  • Le koweït de l’isère

    « C’était très calme. J’en suis même venue à regretter le fracas des chaussures de ski sur les caillebotis en métal  », raconte la dame qui s’occupe de l’entretien des lieux de passage vers les remontées mécaniques de Vaujany.
    S’il y a bien une station qui n’aura aucun mal à se remettre de la crise sanitaire, c’est elle. À Vaujany, les millions pleuvent même avec les remontées mécaniques fermées. Cet ancien petit village de paysans profite depuis quarante ans de l’énorme manne financière apportée par la présence de deux grands barrages sur son territoire. Petite visite d’une commune où l’argent facile n’a pas créé d’autres imaginaires que celui de la fuite en avant dans le tourisme de masse.

  • Être à sa place ou pas

    Dans une autre vie, le dessinateur le moins organisé du Postillon a été coordinateur de hors-séries et journaliste pigiste pour Montagnes Magazine. Vieux mensuel de la presse spécialisée, «  MM  » est édité par les éditions Nivéales aux côtés de titres plus récents : Trek mag, Skieur, Grimper, ou plus exclusifs comme Vertical. Il y avait une certaine tension dans l’ancienne ganterie de la rue Irvoy qui regroupait alors les rédactions soumises à un management essorant et précarisant. Un parfum d’aventure aussi, excitant pour un jeune journaliste : on peut donc bosser et voyager en même temps ? Aller randonner et gagner de l’argent ? En tout cas, on peut essayer – mais c’est pas gratuit.

  • Cinq euros, mais sans QRcode

    À l’heure où les masques tombent peu à peu, nous doublons la dose de postillons pour tout le monde avec ce double-numéro-d’été-bonus-hors-série-montagne-offre-exceptionnelle. Forcément tout ce papier imprimé en plus a un coût (sans même parler du boulot pour remplir les pages, hé !), alors on profite habilement de l’occasion pour vous faire raquer plus : cinq euros au lieu de trois . Par contre, en dehors de la caillasse, on demande rien d’autre : vous pouvez lire notre canard avec ou sans pass sanitaire, (...)

  • Pour des marchés ouverts au débat

    Voilà quelques mois, on croise Dorian, un ami apiculteur qui commence à vendre sa production sur certains marchés de l’agglomération. Toujours en quête de nouveaux points de distribution, on lui propose de vendre Le Postillon sur son étal – ce qu’il accepte. Voilà quelques semaines, on le recroise, et il avait presque tout vendu, même si on lui avait interdit de le faire sur le marché de Séchilienne. Pourquoi donc ? On a eu Cyrille Plenet, la maire de cette petite bourgade de mille habitants à une (...)

  • Page de publicité

    • La Revue itinérante Z vient de sortir son quatorzième numéro après s’être arrêtée à Grenoble pour se pencher sur le thème de l’école. « La capitale des Alpes qui a fait de l’éducation sa “priorité” avec 11 millions d’euros dédiés à la retape “verte” des écoles est aussi le lieu d’une expérience pédagogique historique menée dans le quartier de la Villeneuve : une dizaine d’établissements publics investis dans les années 1970 par des instits révolutionnaires pour tenter d’y inventer une école nouvelle. Cinquante ans (...)

  • Sortir la tête des enfants des écrans

    Vous êtes profs ou instits et cherchez des activités à mener l’année prochaine autour de la presse ou du dessin de presse ? Sachez qu’à partir de septembre, on embauche en service civique une redoutable illustratrice, Léna, et qu’elle est motivée pour faire quelques interventions au bahut ou dans les écoles pour causer dessins et information. Par ailleurs, le directeur de publication et d’autres contributeurs sont aussi disponibles pour causer des enjeux de la presse, de l’importance du papier et des (...)

  • Soutien à Grenoble le changement !

    Pour en avoir été plusieurs fois « victime », on sait bien que le site carignoniste Grenoble le changement regorge de fausses nouvelles, d’analyses délirantes et d’interprétations farfelues. Néanmoins, la plainte – ayant abouti à un procès le 25 mai dernier - déposée par Piolle à propos d’un article sur Raise Partner, la start-up qu’il a cofondée, est particulièrement fourbe. En les attaquant pour diffamation, le presque-candidat à la présidentielle veut se servir de la justice pour se présenter en « victime (...)

  • Soutien à Piolle !

    Le maire de Grenoble s’est rendu à Valence et pour une fois ce déplacement ne se déroulait pas dans le cadre de la tournée nationale interminable préparant sa candidature à la présidentielle. Dans la Drôme, Piolle a passé une journée en garde à vue, pour une affaire de favoritisme dans l’attribution du marché de la fête des Tuiles (voir Le Postillon n°46). Relâché en soirée, le pas encore candidat a tenu à soigner son image de présidentiable respectable en insistant pour ne « pas politiser cette procédure », (...)

  • Soutien à Sylvain Laval !

    Le nouvel homme fort de la Métropole, vice-président, maire de Saint-Martin-le-Vinoux, président du Smaag (l’autorité des transports) et premier terrassier des jardins de la Buisserate, veut gagner encore un peu de pouvoir en étant candidat aux départementales. À cette occasion, il multiplie les bonnes blagues comme quand il déclare vouloir « renforcer le soutien au monde associatif culturel et sportif » (Le Daubé, 2/06/2021) alors qu’il se bat depuis des mois pour expulser le lieu culturel Dispel de (...)

  • Banque militante pour les hauts salaires

    Au Postillon, on est toujours au Crédit coopératif, malgré tout le mal qu’on a pu dire d’eux. Et l’invitation à la dernière assemblée générale nous a donné encore quelques raisons de contentement d’être dans une « banque engagée ». On y apprend notamment que le président du CA, Jean-Louis Bancel touche la petite somme de 342 000 euros par an. Si le directeur général délégué se contente de 248 000 euros, c’est le directeur général Benoît Catel qui tire le gros lot : 443 000 euros par an, soit près de 37 000 (...)

  • Piolle et Bensaid, les deux révolutionnaires qui font rêver les maternités

    Il y a peu, Piolle se présentait comme un combattant acharné contre la vente de la clinique mutualiste de Grenoble à Bernard Bensaid, surnommé le « Bernard Tapie du médico-social ». Mais depuis, il est entré en campagne présidentielle : pour gagner en popularité, il est prêt à tout. Le 5 mai, pour soutenir la grève nationale des sages-femmes à l’occasion de leur Journée internationale, Piolle a choisi d’offrir un Facebook Live d’une demi heure à la directrice de la maternité de cette même clinique (...)

  • Courrier des lecteurs

    Le Postillon, un motif de démission ?
    Ancienne habitante de Lyon où j’ai eu le plaisir de vous lire grâce à vos anciens numéros commandés, je réitère une commande de numéros afin d’apprécier le ton de votre plume. Et le format de votre journal papier qui me suit partout et où j’ai entre autres glissé les justificatifs de fin de contrat suite à ma démission. A. R.
    Le Postillon, promoteur de la cuvette
    Abonné au Postillon habitant Paris, je travaille à La Poste. L’article du n°59 sur le 1er épisode du (...)

  • BeFC, le papier connecté

    Pour Présences (31/05/2021), c’est une des entreprises symboles du « renouveau industriel en région grenobloise ». BeFC devrait produire ses premières « biopiles » dans la cuvette d’ici 2022. Qu’est-ce que c’est, des biopiles ? Selon la communication, ce sont des « systèmes de cellules à biocarburants écologiques ultra-minces, flexibles et miniatures à base de papier ». En gros ce sont des piles en papier (donc « entièrement compostables ») qui produiraient de l’électricité « à base de sucre et d’oxygène », (...)